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Chapelle Darblay en attente « des garanties de l’État »
Alors que la relance du site industriel est au point mort, les représentants du personnel sont reçus au ministère de
l’Économie. Objectif : faire sauter le dernier verrou pour que le dossier, pourtant bien engagé, ne déraille pas.
Où en est la relance du site de Chapelle Darblay à Grand-Couronne ? L’usine de production de papier journal recyclé, fermée en 2020 par UPM avait été sauvée grâce à un dispositif inédit en 2022 : la Métropole de Rouen avait préempté le site, pour le revendre ensuite à Véolia qui a ensuite revendu le foncier aux Canadiens de Fibre excellence (tout en se maintenant dans le dossier en tant que fournisseur de matière première).
En juin 2024, interrogé par Paris Normandie, Fibre excellence confirmait ses ambitions pour la relance.
Objectif 2027, après plus de 200 millions d’euros d’investissements. Lever les derniers freins Depuis… L’attente est longue. Trop longue, pour les trois « Pap Chap », Julien Sénécal, Cyril Briffault et Arnaud Dauxerre, les représentants du personnel qui ont mené la lutte pour sauver leur usine ; et qui ne ménagent
toujours pas leurs efforts pour faire avancer le dossier.
Ils sont ainsi reçus au ministère de l’Économie, mercredi, et espèrent bien rencontrer Marc Ferracci, ministre délégué en charge de l’Industrie. Le cégétiste Cyril Briffault est remonté : « L’autorisation préfectorale, nickel. L’enquête publique, nickel. On a les industriels Véolia et Fibre excellence qui sont prêts à investir et qui ont déjà
engagé des dépenses.
Tout le monde attend maintenant les garanties de l’État pour pouvoir lever les fonds ! » Un prêt de « 20 millions d’euros » qui permettrait de lever les derniers freins à la levée de fonds : « À Bercy, on va
chercher du bon sens, continue Cyril Briffault.
On nous a répété que cela prenait plus de temps parce qu’il y a eu des remaniements, la dissolution, les
difficultés pour former un gouvernement… Mais maintenant, il faut que ça avance. L’État distribue des millions à des groupes qui n’en ont pas forcément besoin. Là, pour un projet solide et pour un montant peu élevé au regard de l’enjeu, on espère qu’il sera là ! » Il souhaite repartir de Bercy avec du concret.
Et redoute, dans le cas contraire, un désengagement du groupe canadien : « Ce serait quand même dommage qu’il se sente rejeter en France alors qu’il porte un projet générateur d’emplois » , pointe Cyril Briffault.
• Anthony Quindroit 20/11/2024