Stora Enso à Corbehem : le groupe finlandais est «marqué à la culotte» par le comité de suivi
Posté par cgtchapelledarblayupm le 22 mai 2013
Stora Enso à Corbehem : le groupe finlandais est
«marqué à la culotte» par le comité de suivi
Une réunion s’est tenue hier, en fin de matinée, à la préfecture, au sujet de l’entreprise Stora Enso de Corbehem. Les 350 salariés sont dans l’expectative depuis l’automne. Le groupe envisagerait de vendre sa dernière machine. Trois repreneurs potentiels ont été identifiés. Le dossier est suivi de près par le comité de pilotage composé de l’intersyndicale, des élus, de la chambre de commerce et d’industrie, des représentants de l’État.
Au sortir de la réunion, Christophe Sauvage, au nom de l’intersyndicale, exprimait sa satisfaction de voir tous les acteurs mobilisés autour de ce dossier. « On a décidé d’entrer en contact avec le groupe finlandais pour se mettre d’accord sur d’éventuels projets de reprise. Le site a des atouts. Le préfet est en contact avec le cabinet mandaté par le groupe. » « Ils sont marqués à la culotte », ajoutait Pierre Georget, président de la communauté de communes Osartis. « On est dans l’expectative, mais on reste vigilants. »
Bertrand Pericaud, président de la commission développement économique au conseil régional, exposait l’ambiguïté de la situation : « Stora veut vendre parce qu’il est en surcapacité de production, un repreneur sur le même créneau, ça peut sembler contradictoire. Nous voulons avoir des éléments sur la qualité des repreneurs. On a tout intérêt à ce que ce soit une reprise sérieuse. » Bertrand Pericaud a été mandaté par le préfet pour demander à Pierre de Saintignon (le premier vice-président du conseil régional, chargé du développement économique, viendra à Osartis le 25 juin) d’intervenir auprès de l’ambassadeur de France à Helsinki. « Les repreneurs sont intéressés par une activité papier et une reprise globale du site. » « On va prendre contact avec M. Munoz, représentant de la société Stora à Paris. La direction de Stora Corbehem dit ne rien savoir, alors on va chercher l’info ailleurs. Multiplication, diversité de l’activité, station d’épuration, lignes haute tension : on peut faire des quantités de choses sur le site de Corbehem ! On va continuer à marteler », ajoutait le conseiller général Martial Stienne.
Pierre Georget a rappelé que les Finlandais avaient du mal à concevoir qu’en France, les politiques s’occupent de l’économie. « La compétence économique est obligatoire pour une communauté de communes ; si on n’accompagne pas la reconquête de l’emploi, à quoi servons-nous ? » Il a rappelé l’épisode du projet de production de sacs de caisse à base de chanvre, qui avait été tué dans l’œuf par les actionnaires. « Le projet est parti ailleurs, peut-être même en Europe du Nord. C’est pourquoi nous accueillons avec une certaine frilosité leurs déclarations. Il vaudrait mieux un repreneur, mais nous nous montrons vigilants. Stora a la main mise sur la matière première. Nous, on a mis en place le fret ferroviaire : Stora n’a pas d’excuse auprès d’un repreneur. L’acheminement des matières premières est possible. »
Bertrand Pericaud de conclure : « L’entreprise a deux atouts : sa machine, qui est unique, et le savoir-faire. Nous, élus régionaux et d’Osartis, sommes en mesure d’accompagner les projets d’amélioration de l’activité et de diversification. Il faut que ce soit pris en compte par les repreneurs, pour qu’ils sachent qu’ils peuvent rester et se développer ici.
Publié dans CGT UPM Chapelle Darblay | Pas de Commentaire »