Retraite : vers une réforme « impopulaire » mais « juste » ?
Posté par cgtchapelledarblayupm le 24 mai 2013
mais où va ce gouvernement élu derrière une étiquette de gauche !
Le député PS Michel Issindou, probable rapporteur du projet de loi prévu à l’automne, estime que la réforme des retraites sera « d’ampleur » avec des mesures de « justice sociale ». Mais il anticipe aussi des décisions « impopulaires » qui devraient susciter des tensions.
Quelques précisions sur la future, nouvelle, réforme des retraites ? Le député PS Michel Issindou, probable rapporteur du projet de loi prévu à l’automne, a fait ce jeudi des déclarations devant plusieurs journalistes. « C’est une réforme d’ampleur (…) Nous aurions tort de faire une réforme au rabais », a-t-il dit, précisant que le gouvernement envisageait de déposer un projet de loi « dans la deuxième quinzaine de septembre », pour qu’il soit débattu au Parlement « en septembre-octobre ».
« Il y aura des tensions, je pense que ce sera dur, il y aura des mouvements dans la rue, mais par rapport à 2010 (précédente réforme des retraites), l’opinion publique est plus prête à entendre les choses », selon lui. « De toute façon, nous allons être impopulaires avec cette réforme, et tant qu’à l’être, autant faire des choses utiles pour l’avenir (…), qu’au moins nous allions au fond des choses », a-t-il ajouté.
Durée de cotisation allongée, rapprochement public-privé Ainsi, « nous n’échapperons pas à un allongement de la durée de cotisation, car c’est la mesure qui produit le plus d’effets à terme », a souligné le député de l’Isère. Mais « en maintenant l’âge légal (de départ) à 62 ans, nous laissons une porte de sortie », a-t-il précisé.
Par ailleurs, « il y a un autre sujet qui fera débat, c’est celui du rapprochement public-privé » : « il faut crever l’abcès et nous ne réussirons pas si nous ne passons pas par cette phase-là », a-t-il affirmé.
Faire contribuer les retraités ? « Je pense qu’il faudra faire attention aux petites retraites, ne pas demander d’efforts supplémentaires à ceux qui sont, peut-être, en deçà de 1.500 euros », a-t-il dit.
Mesures pour les femmes, la pénibilité La réforme comportera donc « des mesures désagréables », afin de combler le déficit de 20 milliards d’euros prévus en 2020, mais aussi des « mesures de justice sociale ». « S’il y a des mesures très positives, sur les femmes par exemple, personne ne pourra s’opposer à cela », juge-t-il. Les métiers difficiles seront aussi pris en compte : « Quelqu’un qui a fait 10 ans à la chaîne, on peut espérer qu’il ne fera pas 40 ans ». Pour autant, « il faut des critères hyper simples » pour définir la pénibilité, selon lui.
Tout dépendra également du « rapport de forces » qui sera établi entre le gouvernement et les partenaires sociaux, lors de la concertation qui débutera les 20 et 21 juin avec la conférence sociale, et devrait s’achever à la fin de l’été. Début juin, la commission sur l’avenir des retraites doit rendre son rapport qui contiendra « les éléments de la réforme », a estimé le député.
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