La papeterie d’Alizay fonctionne à nouveau avec 150 salariés.
Posté par cgtchapelledarblayupm le 10 juin 2013

« Elle ne fabrique pour l’instant que des bobines qui seront découpées au format A4 quand elle sera capable de produire toutes les qualités recherchées », explique Thiravit Leetavorn, vice-président du papetier thaïlandais Double A qui a repris une partie du site en janvier.
Pour assurer ce redémarrage, l’industriel a embauché 150 personnes dont 80% sont d’anciens salariés de l’exploitant précédent, le Finlandais M-Real. D’autres embauches devraient intervenir dans les mois qui viennent au fur et à mesure de la montée en puissance de la machine dont la capacité est de 300.000 tonnes. « Nous sommes très, très contents de voir redémarrer l’exploitation avec un projet industriel, même si le nombre des salariés embauchés est inférieur à ce qu’il était (NDLR : 330) et si les salaires ne sont pas au même niveau, tout en restant corrects », a précisé un membre de l’intersyndicale (CGT-CFE/CGC).
Pour Double A, cette implantation en France est la première en dehors de la Thaïlande où il compte trois usines qui fabriquent 800.000 tonnes de papier par an et 600.000 tonnes de pâte à papier issue pour partie de plantations d’eucalyptus contrôlées. L’industriel qui compte plus de 3.000 salariés pour un chiffre d’affaires de 600 M€ vend aujourd’hui principalement en Asie (Thailande, Corée et Emirats arabes unis).
Alizay, Double A veut fabriquer trois qualités de papier dont le Premium, le haut de gamme, qui est plutôt destiné au marché français. Mais depuis la Normandie, l’industriel vise le Moyen-Orient, le Maghreb et l’Amérique du nord. « La vision du groupe est d’être présent mondialement », projette Thiravit Leetavorn.
Si l’usine tourne à nouveau, une question reste encore sans solution : la production d’énergie. Initialement le Français Neoen, filiale de Direct énergie, devait mettre en œuvre une chaudière biomasse neuve et fournir l’électricité aux installations. Mais aucun accord n’a pu être trouvé et les discussions se poursuivent toujours avec Neoen mais aussi avec d’autres. « Il est clair qu’il faudra trouver une solution car l’énergie est un poste de dépense très important », souligne Thiravit Leetavorn.
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