7 jours FILPAC
Posté par cgtchapelledarblayupm le 14 juin 2013
7 jours FILPAC
« Contre le bourrage de crâne ». Cette expression d’Albert Londres contre la propagande militaire de 14-18 est d’une furieuse actualité. Experts de tout poil, chiens de garde, gouvernement, patrons et droites y vont de leurs aboiements : « rien n’est plus urgent de faire la peau aux retraités, et d’empêcher les jeunes d’être embauchés. Sauf au rabais. » Les commissaires européens chavirent de bonheur, ils l’ont presque, leur « réforme structurelle ». Sauf… Sauf si on s’en mêle. Faut lui faire sa fête, à l’austérité. Sinon, même les congés payés vont y passer.
Comment allons-nous sortir de cette conférence des 20 et 21 juin ?
Déshabillés ou déterminés à l’action ?
Dans le dernier 7 Jours nous posions les questions suivantes au président et à son Ier ministre :
« Ces questions s’adressent tant au président de la République qu’à son Premier ministre : les conditions d’un dialogue loyal pendant cette conférence des 20 et 21 juin sont-elles réunies ? De quelle conférence sociale s’agit-il ? De négociations ou d’établissement d’un constat partagé pour justifier la politique d’austérité ? »
Hollande et Ayrault nous ont répondu ! Au-delà de nos espérances :
- Mardi 11 juin, 3 000 emplois d’un coup sont supprimés. Michelin, Virgin, Gad (abattoirs). Pas un mot de l’exécutif, même pas une pirouette de Montebourg.
- Jeudi 13 juin, le conseil constitutionnel valide la loi du gouvernement et de sa majorité sur les licenciements et la flexibilité. Avec en prime un cadeau aux assureurs, qui s’engouffreront dans la brèche de la remise en cause des accords sur les complémentaires santé, puisqu’ils sont qualifiés à la course à ce marché, hier dévolu aux organismes mutualistes.
- Croisade contre les retraites solidaires. Depuis des semaines, mais ces derniers jours tout spécialement, le bourrage de crânes contre la retraite solidaire donne toute sa puissance médiatique. Un assaut de démagogie contre les fonctionnaires et les retraités antis. Du Sarkozy dans le texte.. Ayrault commet une tribune dans le Monde daté du samedi 15 juin pour dire que tout le monde va payer. La CFDT, dans l’Express du 12 juin, souscrivait par avance à l’attaque contre la retraite des fonctionnaires, en syndicat du gouvernement.
- Le Medef se choisit un nouveau roi, Gattaz, fils de Gattaz, qui veut « libérer l’entreprise » (sic). De quoi ? Des impôts et des cotisations patronales. Et des syndicats ?
Alors c’est quoi, cette conférence dite sociale ?
- Une chambre d’enregistrement des décisions et des négociations conclues par ailleurs et par avance ?
- Une séance de valorisation de l’alliance Medef-CGPME-UPA-CFDT-CFTC-CGC, dont le programme commun servira de fil conducteur aux 6 tables rondes ?
- Une scène de théâtre pour humilier la CGT ?
- Une simple formalité pour un gouvernement qui veut poursuivre son chemin d’austérité ?
Tout ça à la fois.
Le printemps est pourri, mais ce n’est pas la saison de la résignation !
Juste avant ladite conférence, deux grèves montrent l’état d’exaspération contre l’austérité et les directives européennes, servilement appliquées par Ayrault et Hollande. Contrôleurs aériens et cheminots ont dit, très massivement, non au démantèlement du service public. Celui-là même qui est visé par la campagne du gouvernement.
L’alliance patronat-syndicats et l’exécutif organisent donc une conférence dont le climat change du tout au tout par rapport à la dernière. Si espoirs il y eut à l’égard de la nouvelle majorité, ils se sont envolés. Les ravages de l’austérité franco-européenne, la pression contre les salaires et la protection sociale, la destruction des emplois érigés en politique patronale permanente, tout cela mène à une tension qui va monter de plusieurs crans.
Le 21 juin au soir, nous aurons une certitude : pour les retraites, l’emploi et les salaires rien ne sera ni défendu ni conquis sans l’action. Préparons-la. Sans délais.
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