Une première action très bien suivie.
Les créateurs de richesses que nous sommes toutes et tous, ont répondu
massivement à l’appel du syndicat CGT.
Une évidence, cet énième projet de restructuration ne passe pas, les salariés de par leur témoignage n’ont pas digéré les précédents plans sociaux, et de plus en plus le mal être et le sale boulot s’installent à Chapelle Darblay.
Nous avons démarré nos interventions par une mise au point, et avons profité de l’action des retraites et de la réunion du CE exceptionnel de la veille pour vous proposer ce rassemblement de lutte. Il va nous falloir faire d’autres actions et ne pas bruler, précipitamment, toutes les cartouches.
L’action contre la réforme de la retraite ; ça suffit, ceux qui décident pour nous, à notre place, qu’ils s’appellent Sarkozy ou Hollande ne nous entendent pas, et leur décision, leur réforme s’éloignent sans cesse de nos revendications.
Nous ne voulons pas de recul social, nous ne voulons pas vivre la retraite comme il y a 50 ans, c’est-à-dire travailler jusqu’à bout de souffle et mourir juste après. C’est parce que nous avons conquis la sécurité sociale, les congés payés, de meilleures conditions de travail, etc., que l’espérance de vie s’est améliorée et c’est pour cela que l’on veut en profiter et pas le contraire.
Pourquoi vouloir nous faire travailler plus, pour produire plus ? Alors que ce sont les progrès scientifiques et technologiques qui produisent plus et que la richesse produite par le travail est allée de plus en plus aux revenus financiers et eux, ils ne cotisent pas. La voilà la solution, qu’une partie des richesses créées aillent dans le financement du mieux vivre.
Pourquoi faire travailler plus longtemps les plus vieux quand nos jeunes n’ont pas de boulot. Comment ne pas réparer tout de suite la pénibilité des salariés postés, cette injustice qu’ils subissent à faire les factions et d’avoir en moyenne 7 années d’espérance de vie de moins que les autres salariés.
Si on ne bouge pas, la retraite va s’éloigner pour nous, mais encore pire pour nos enfants, comment peut-on rester sans rien faire et laisser des gens imposer une future société où nos enfants n’embaucheraient qu’à 25 ou 30 ans et sortiraient à 70 ans ?
Quelque chose d’important pour nous CGT, il faut se parler franchement, ne pas se battre c’est faire partie de la majorité silencieuse, celle dont le gouvernement dira qu’elle est de son côté et que cette majorité est pour l’allongement des durées de cotisations et une mauvais retraite surtout pour les générations à venir et c’est de nos responsabilités de nous battre et de vous proposer de vous battre.
Le projet de restructuration. Suite à la première réunion d’hier où nous avons abordé le fond, pourquoi des licenciements, pourquoi une énième organisation des secteurs, les dernières en production et logistique ne datent que de 3 ans.
Parce que les salariés de Chapelle coûtent trop cher, et que ceux de jour et 2×8 ont trop de RTT, que vous ne travaillez pas assez, que vous n’êtes pas assez présents au travail ; les équipes ne seraient complètes que 6 mois par an ?
Toujours sur le fond, une question à notre patron , si on acceptait d’entendre des difficultés économiques, si on courbait encore un peu plus l’échine, est ce que vous pouvez nous assurer ou nous rassurer que ce ne serait pas pour rien, que notre usine dès le 2 janvier prochain sortirait de l’ouragan UPM et que nous pourrions travailler sereinement plusieurs mois….., plusieurs années…….
Le silence de notre direction à ce sujet est éloquent, ce n’est pas à Chapelle Darblay que se décide notre avenir mais au fin fond de la Finlande. Chez UPM France aucune garantie ne peut nous être donnée, les responsables sont à la botte, prêt à appliquer les décisions du chef et aucune de nos craintes n’est prise en compte.
L’avenir de la pm3, on ne sait rien, elle fait de moins en moins de couleur (3000 T/an), le Brite 80 nouvelle niche, les espoirs n’atteignent que 12000 T/an pour une machine qui peut produire 120 000 tonnes c’est léger.
Toujours en pensant à l’avenir, nous craignons que Chapelle et surtout la division journal ne soit dans la tourmente très prochainement ; seule cette division n’a pas encore été touchée par le problème des surcapacités. (Toujours silence de notre direction !)
Encore une interrogation ou crainte, nous sommes de plus en plus dépendants d’UPM, c’est elle qui fixe les prix de vente et c’est elle qui nous a fait perdre des clients, oh combien importants comme « Ris ole » pour la couleur. C’est toujours UPM qui fait que nos matières premières augmentent d’au moins 57€, nos matières premières qui étaient un atout deviennent une charge qui ne cesse d’augmenter. Pour nous, UPM nous étrangle par les deux bouts nous dira toujours et toujours, nous ne sommes pas assez rentables ?
Une dernière info, notre salut et l’avenir de la PM3 serait suspendu à l’ambition de Mr Kubiak et le futur travail de Mr Verdier notre nouveau VRP, c’est à lui qu’il revient de trouver des clients et des marchés ?
Pour résumer nos échanges, comme nous, vous n’êtes pas fermés à discuter organisation du travail, mais il n’est pas question de lâcher nos acquis, et nous allons ensemble faire ce qu’il faut pour valoriser notre site et sa fabrication de papier journal 100% désencrée. Nous allons défendre notre matière première, à l’origine de beaux journaux et magazines, que nous achetons, qu’ensuite nous trions, et pour que cette matière revienne à chapelle et soit retransformée en papier d’impression, on paie des impôts locaux.
Nous mettrons devant la réalité et leur responsabilité, les différents décideurs et créateurs des collectes sélectives qui aujourd’hui jouent sur le terrain très glissant de la spéculation, en approvisionnant la chine ou d’autres pays et contrées que la nôtre et qui mettent en péril les emplois sur le territoire national.
Prochaine réunion de CE Exceptionnel pour discuter de la production, de la centrale chaufferie, des administratifs, le mercredi 17 septembre.
D’autres actions seront proposées, comme celles que nous avons évoquées ensemble, nous montrerons si nécessaire notre entreprise à qui voudrait la voir sous son vrai angle, c’est-à-dire avec des salariés pas contents, qui veulent des garanties d’emplois, qui veulent continuer à produire sereinement du bon papier, en conservant leurs acquis et classifications si durement conquis.
Grace à vous et votre participation, notre détermination est renforcée, là où ils nous emmènent, on y va tout habillé !