Compte rendu de la réunion du Cce du 24 octobre.
Les experts Secafi ouvrent la séance en commençant par la restructuration sur le site de Raflatac, à Nancy. Leur analyse met en avant deux points cruciaux :
1) L’arrêt d’une machine de découpe à chaque absence d’une personne !
2) Le besoin de quatre personnes supplémentaires pour faire tourner ces machines !!!
En conclusion, les élus du site notent que le P.S.E présenté est faux, les chiffres sont erronés et qu’il sera impossible de rendre un avis sachant cela.
Site de Levallois. (Bureaux de vente, Ressources Humaines,)
L’analyse met en évidence l’ampleur du P.S.E qui touche pratiquement un tiers de l’effectif, ce qui est énorme et pourrait mettre en péril l’efficacité et l’existence même des bureaux de Levallois. La Direction reconnaît qu’il y a, peut-être, des ajustements à faire ! Ben’ voyons !
Un exemple cité dans l’expertise : « La suppression du nombre de postes n’a pas été faite au prorata de la baisse des commandes. Si tel avait été le cas, le nombre de postes supprimés aurait pu être doublé. »
On peut craindre que cela se produise prochainement, en 2014 ?
Présentation de l’expertise sur le site de Docelles.Après un examen des comptes de l’éventuel repreneur (POCHECO), société qui présente des comptes consolidés, un carnet de commandes garni et des clients fidèles, les possibilités de réussite sont importantes :
UPM deviendrait concurrent de son ancienne usine ! Baisse du volume des enveloppes depuis 2010 (10%/an). Sans désengagement d’UPM, la production serait limitée par la disponibilité de la pâte recyclée. Les 16 millions du Besoin de Fonds de Roulement (BFR) de démarrage doivent être pris en charge par UPM. Le risque de cessation de paiement dans les premiers mois est réel. POCHECO doit amener des garanties pour obtenir une réponse positive d’UPM. Cela serait en cours.
Position de nos dirigeants, au CCE : « On attend des garanties bancaires » avant de s’engager sur certaines aides. Pour info, l’équipe UPM qui traite ce dossier est indépendante du CCE, ce qui arrange bien nos dirigeants qui se retranchent aisément derrière ce paravent doré !
Le dossier reste ouvert officiellement même si personne n’y croit plus, surtout les élus du site et les salariés. Décision rendue le 05/11/13 lors du prochain CCE. UPM va-t-il lâcher son personnel ?
Pour noircir encore un peu le tableau, la production est assurée jusqu’au 18 novembre; que feront les salariés le 19; aujourd’hui, ils se posent la question.
Point sur Chapelle : Notre Directeur rappelle l’ouverture de négociations dans les prochains jours en revenant sur l’expertise qui précise que l’ampleur du PSE dépasse sûrement les besoins.
Nous ajoutons que le projet risquerait de désorganiser complètement le travail dans certains secteurs, comme la production. Nous alertons le Président du CCE sur le fait que notre matière première se dégrade de mois en mois, pourrait affecter la marche de nos process jusqu’à créer un point de non-retour !
UPM doit absolument viabiliser la chaîne d’approvisionnement, surtout par sa qualité, c’est de sa responsabilité.
Le Directeur de notre site dit regarder, ligne par ligne, les coûts. Nous lui faisons donc confiance car cela peut se traduire par des emplois SAUVES !
Négociation sur le LIVRE 1 (Articles L1233-30 et suivants du code du travail)
Nous demandons à ce que le PSE actuel soit au moins équivalent à celui de Stracel amélioré des points suivants.
Critères d’ordre des licenciements, suite à nos remarques les critères sont inversés et revus. Exemple : Pas de diplôme, maximum de points. Polyvalence et VAE à revoir. Pour rappel, la personne qui obtient le plus de points est moins exposée au licenciement.
Allocation temporaire dégressive (diminution de rémunération) passe de 250€ à 300€. (Identique PSE Stracel)
Cellule de reclassement choisit : MENWAY (Société bien implantée dans l’Est, préférable pour Docelles durement touché).
Création d’Entreprise : Ok pour suivre un an la mise en place au sein de la cellule.
Départ volontaire : Si projet, respect de la loi.
Départ en retraite : Bénéficier de 50% des primes supra du PSE. Rétroactivité sur les départs 2013 ?
Demande de considérer les trimestres effectués dans la période du congé de reclassement, cotisés et validés.
Les primes supra et leur répartition d’ancienneté au minimum égales au dernier PSE. Réponses définitives à nos revendications le 5 novembre en CCE.
Déclaration du représentant de notre CGT au conseil de surveillance
Monsieur Ehrnrooth,
Le site de Chapelle-Darblay a besoin d’investissements pour continuer à produire du papier de qualité et répondre aux demandes de résultats du groupe.
Les dirigeants d’UPM doivent permettre aux travailleuses et travailleurs de remplir leur mission, au-delà des efforts déjà fournis, en dehors, souvent, des standards Sécurité. Un comble !
Un exemple avec les bobineuses où les salariés subissent une pression anormale qui a des effets sur la qualité du produit fini et sur leur Santé, d’un point de vue simplement humain. Des investissements, d’ampleur, sont nécessaires. Investissements qui doivent porter sur les temps de manipulations, les vitesses, etc.
Autre exemple, les contaminants qui doivent être mieux éliminés en amont. Il est inconcevable de payer ces déchets 160€ la tonne, actuellement. Nous consommons, environ, six cent mille tonnes de collecte SELECTIVE avec en moyenne 5% (cinq pour cent) de contaminants (500000€ environ). Cette situation se dégrade, de plus, de mois en mois.
Ces contaminants, en partie, repartent par la route, pour rejoindre des décharges à ciel ouvert, et non notre chaudière, d’où un coût supplémentaire puisque nos installations sont obsolètes.
Nous entamerons prochainement des démarches (Conseils Généraux par exemple) pour dénoncer ce processus aux antipodes des standards ISO du groupe et du respect de l’environnement, plus généralement. Il est indispensable d’investir dans ce domaine.
Pour avoir une chance de produire 360000 Tonnes, trois cent soixante mille tonnes, envoyées en grande partie vers l’Outre-Mer, il faut se donner les moyens de réaliser ce challenge.
Il est de votre responsabilité de remplir cette mission.
C’est ce que vous demandent les salariés de Chapelle-Darblay, en France.