l’écoeurement après le sabotage des machines
Posté par cgtchapelledarblayupm le 23 octobre 2017
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Docelles : l’écœurement après le sabotage des machines de l’ancienne papeterie
Par Cédric Lieto, France Bleu Sud Lorraine et France Bleu dimanche 22 octobre 2017 à 17:26

Alors qu’elles devaient être mises aux enchères ce mardi à Epinal, on apprend que les machines de l’ancienne papeterie UPM de Docelles, fermée en 2014, ont été sabotées par leur propriétaire pour empêcher un concurrent de s’en servir.
C’est le journal Le Monde qui a dévoilé l’information le premier ce samedi 21 octobre. Les machines de l’ancienne papeterie UPM de Docelles dans les Vosges, fermée depuis début 2014, qui seront vendues ce mardi à Epinal ne seront pas utilisables. Elles ont été sabotées par le groupe finlandais pour empêcher un concurrent de s’en servir. Une information que confirme à France Bleu Lorraine, Christian Tarantola, le maire de la commune de Docelles. Des trous ont été percés il y a plusieurs semaines pour saboter l’outil de travail. Cette papeterie fonctionnait depuis le 15e siècle.
« De vrais papetiers n’auraient pas fait ça »
Une opération qui a le don d’écœurer Christian Tarantola qui s’est battu pour sauver l’usine et les 160 emplois présents sur sa commune :
C’est scandaleux. Nous sommes dans un village papetier depuis des siècles et des siècles [...] Les ouvriers ont toujours respecté l’outil de travail, il y a toujours eu un profond attachement à la machine même quand l’usine était à vendre et qu’elle produisait encore. Ca me fait mal de voir ça [...] De vrais papetiers n’auraient pas fait ça. »
Une reprise impossible
Un sabotage d’autant plus difficile à accepter qu’UPM a refusé des projets de reprise, notamment en société coopérative. Pour Nicolas Prévost, ancien responsable informatique de l’usine et ex-représentant syndical CFE-CGC, les dés étaient pipés et on ne le sait que maintenant :
C’est une immense escroquerie. UPM n’avait absolument pas l’intention de vendre l’usine. Quand nous avons essayé de négocier pour reprendre l’usine, c’était une fois encore nous faire perdre notre temps [...] Ca confirme bien l’idée qu’on avait qu’effectivement, l’objectif d’UPM était la destruction de cette usine, qu’elle ne puisse plus continuer à exister, qu’il n’y ait plus de papier fabriqué à Docelles. »
Un sentiment de gâchis persiste chez Nicolas Prévost, qui ne sera pas présent mardi lors de la vente aux enchères à Epinal : « je ne m’en sens pas le cœur« .
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