«Emmanuel Macron écoute mais n’entend pas souvent»

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Philippe Martinez (CGT) :

«Emmanuel Macron écoute mais n’entend pas souvent»

Par Gurvan Kristanadjaja — 3 octobre 2019 à 09:35

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a été reçu à l’Elysée mercredi pour la deuxième fois depuis l’élection d’Emmanuel Macron. L’occasion de formuler des propositions concernant notamment le projet de réforme des retraites.

Philippe Martinez (CGT) : «Emmanuel Macron écoute mais n’entend pas souvent»

Il avait regretté publiquement de ne pas avoir été reçu par Emmanuel Macron depuis 2017, c’est désormais chose faite. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a rencontré le chef de l’Etat mercredi pour lui «faire des propositions», notamment le projet de réforme des retraites.

Cela faisait longtemps que vous n’aviez pas été reçu à l’Elysée, comment s’est déroulé votre entretien avec Emmanuel Macron ?

Ça s’est bien passé, ça faisait en effet longtemps que je ne l’avais pas vu, la dernière fois, c’était juste après son élection. Il y a quinze jours, il avait reçu la CFDT et l’Unsa. Certains de vos confrères m’ont demandé «et vous ?», j’ai répondu que je n’avais pas de rendez-vous… Aujourd’hui, on lui a fait remarquer d’ailleurs qu’on parle d’un «acte 2» du quinquennat avec les syndicats, mais qu’il s’ouvrait seulement à certaines organisations. Ce n’est pas normal que, lorsqu’un président engage un tour syndical, il fasse du tri sélectif.

Quelles sont les propositions que vous lui avez soumises ? 

On a parlé évidemment du projet de réforme des retraites, mais pas que. On a aussi parlé de la santé, de la protection sociale, d’EDF, d’industrie, d’environnement… Ça a duré deux heures. Concernant les retraites, je lui ai dit qu’on avait le meilleur système au monde, qu’il fallait l’améliorer mais pas le casser. On n’était pas d’accord évidemment. Lui, est pour un système de retraite à points. Mais en Suède, où c’est déjà le cas, le taux de pauvreté des plus de 65 ans est de deux fois supérieur à celui de la France. C’est une chose qu’il n’a pas contredite. On a aussi fait des propositions concernant les jeunes qui font des études et qui doivent être pris en compte dans le calcul. Sur les retraites, il a au moins clarifié une chose : il a convenu que nous avions raison, que ce soit un âge légal ou la durée de cotisation, le résultat c’est que l’on va travailler plus longtemps.

Vous êtes-vous senti entendu cette fois ?

Il écoute toujours, il n’entend pas souvent. Je ne veux pas faire de procès d’intention. Il a posé beaucoup de questions. Jusqu’à maintenant, il a toujours écouté, il a peu entendu. On verra, on ne peut pas tirer de conclusion dès maintenant.

Pour vous, en ce qui concerne les retraites, quelle est la suite à donner après cet entretien ?

On y réfléchit, il y a déjà une suite la semaine prochaine autour de la mobilisation unitaire des retraités mardi. On est aussi en contact avec d’autres organisations syndicales. Il y a besoin que les citoyens s’expriment de façon plus visible.

Cela pourrait se faire via une grève illimitée comme celle des agents de la RATP le 5 décembre prochain ?

C’est une date qui est dans le paysage, mais c’est le 5 décembre… Il faut aussi expliquer, dialoguer. On a lancé des propositions et on invite ceux qui soutiennent le projet du gouvernement à venir débattre avec nous.

Gurvan Kristanadjaja 

 

J’ai décidé de ne plus me taire !

J’ai décidé de ne plus me taire !

Il semblerait que ma seule contribution sur facebook concernant l’accident majeur de Lubrizol ait été censurée ou alors une panne d’électricité comme Chez Boréalis ?

Alors je recommence et recommencerait à dénoncer nos patrons voyous qui tuent notre industrie française en ne permettant plus aux différents intervenants de remplir leurs missions convenablement.

Ras le bol du politiquement correct qui consiste à traiter les conséquences, comme Lubrizol, cela évitant de traiter les causes.

Rappelons que toutes ces grandes entreprises sont privées et bien souvent aux mains d’actionnaires aux dents longues !

Nos gouvernements successifs n’ont plus le pouvoir d’intervenir pour faire respecter la santé et la sécurité des salarié-e-s et des citoyens, d’où les dernières lois sur le travail qui suppriment définitivement le seul pouvoir qu’il restait aux représentants du personnel, le CHSCT !

En sacrifiant nos industries, plus besoin de se justifier et de se réunir face à des citoyens interloqués !

La boucle est bouclée !

Comment ont-ils fait ? En vidant de leur substance, successivement, la médecine du travail, l’inspection du travail, la Dréal et autres services de contrôle du respect des règles élémentaires de sécurité.

Ces grands groupes n’ont cure de la santé et sécurité des populations, trop occupés à restructurer sans cesse leurs entreprises, cela commençant par les Ressources Humaines, puis la Formation, les Services de Prévention et Sécurité puis pour finir en coupant les vivres des services d’entretien des bâtiments !!!

Bien aidés, encore, par nos gouvernants qui regardent, analysent et modifient les lois pour leur tranquillité.

Un exemple, les toits amiantés de Lubrizol, toujours en place depuis le scandale de ce produit mais autorisé par la loi, et oui ! Changer une toiture, c’est cher mon bon monsieur, donc on adapte la loi en conséquence !!! (Autorisé tant qu’on ne touche pas à la toiture !)

Le pouvoir est dans les mains de ces dirigeants, pression sur l’emploi…

Il faut se réveiller et dénoncer cette désinformation si nous voulons conserver nos industries, si utiles à l’emploi français avant qu’elles ne passent définitivement aux mains étrangères !

Rétablissons la vérité, le site de Lubrizol n’est pas coupable, ses dirigeants* oui !

Certaines, certains, comprendront peut-être mieux aujourd’hui le travail accompli par le CHSCT de Chapelle sur ces sujets, pour protéger toute personne intervenant sur le site !

Merci à la CGT de Chapelle de m’ouvrir cette colonne ; Chapelle que je défendrai comme la prunelle de mes yeux mouillés !!!

 

Jean-François Gabala, ancien secrétaire de feu le CHSCT et de feu le C.E.

 

*Intéressez-vous aux propos édifiants de Corinne Lepage, ancienne ministre et avocate, notamment sur les règles d’assouplissement des zones de stockage. (J’en parlais plus haut)

P.S : J’ajouterai que pour notre part, quand il n’y aura plus de journaux et donc de journalistes d’investigation, la boucle sera bouclée. Dormez tranquilles braves gens…