Le sort de la papeterie Chapelle Darblay, doit se décider dans les prochaines semaines
Posté par cgtchapelledarblayupm le 10 septembre 2021
Le sort de la papeterie Chapelle Darblay, à Grand-Couronne, doit se décider dans les prochaines semaines,
deux ans après sa mise en vente. Le projet Samfi – Paprec avait jusqu’ici l’avantage mais l’offre
Veolia – Fibre Excellence commence à retenir l’attention d’UPM et de l’Etat.
Il y a deux ans, le 10 septembre 2019, le groupe finlandais UPM annonçait la mise en vente de Chapelle Darblay, sa papeterie de Grand-Couronne, en Seine-Maritime. Depuis, l’usine a fermé, 230 salariés ont été licenciés mais les discussions sont toujours en cours pour trouver un repreneur.
Début juillet, Samfi Invest – Paprec a l’avantage. Le binôme propose une activité de tri de déchets papiers et plastiques, couplée d’ici 3-4 ans à une production d’hydrogène. C’est la seule offre ferme déposée et elle est soutenue par Bercy : UPM présente donc aux syndicats, lors d’un CSE extraordinaire, son projet de cession.
Mais les représentants de salariés n’en veulent pas, ils demandent donc une expertise externe sur le projet pour retarder la vente de trois mois. Car les deux délégués CGT et un représentant des cadres (sans étiquette) travaillent en parallèle à une autre offre de reprise, menée par le consortium Véolia – Fibre excellence – Tetu group.
Plusieurs visites ont eu lieu sur le site pendant l’été
Ce projet répond mieux, selon les syndicats, au cœur de métier de Chapelle Darblay puisqu’il s’agit de fabriquer du papier d’emballage et du papier d’isolation recyclés. Et il est plus pourvoyeur d’emplois : jusqu’à 350 postes pour Veolia contre 210 pour Samfi – Paprec. Seulement, l’offre est moins avancée. Les salariés misent donc sur ce répit de trois mois pour voir le projet se concrétiser.
Et en effet, au cœur de l’été, les lignes commencent à bouger. UPM finit par accepter d’organiser une visite sur le site pour Veolia et ses associés. Un vice-président du groupe Paper Excellence (actionnaire de Fibre Excellence) fait le déplacement du Canada le 22 juillet. Et d’autres visites techniques ont eu lieu depuis. Le consortium demanderait encore quatre à huit semaines pour finaliser son offre.
Du clientélisme politique dans le dossier Chapelle Darblay ?
Dorénavant aussi, le dossier Chapelle Darblay est suivi par Matignon, et plus seulement à Bercy. Le Premier ministre aurait demandé que cesse tout clientélisme politique dans cette affaire, visant sans doute les ministres Bruno Le Maire et Sébastien Lecornu, tous deux élus de l’Eure. Le cartonnier belge VPK s’est en effet montré pendant plusieurs mois intéressé par Chapelle Darblay, avant en juin de faire volte-face et de racheter la papeterie Double A d’Alizay, située à moins de 20 kilomètres de Grand Couronne mais dans l’Eure.
UPM met tout de même en garde les syndicalistes de Chapelle Darblay. Le groupe finlandais n’exclut pas l’hypothèse de se retrouver sans aucun acheteur industriel, et comme le disent de hauts dirigeants dans un courrier adressé aux représentants des salariés : « chacun devra en tirer les conséquences ».
Publié dans CGT UPM Chapelle Darblay | 1 Commentaire »