Article Paris Normandie de ce jour pour notre Chapelle Darblay.
Posté par cgtchapelledarblayupm le 27 septembre 2022
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Près de Rouen, le combat pour sauver Chapelle Darblay bientôt au cinéma !
Alors que le projet de sauvetage de Chapelle Darblay, le site papetier de Grand-Couronne près de Rouen, est validé, une réalisatrice a suivi les « Pap Chap » pendant plus d’un an pour documenter leur combat.
Son film est en cours de finalisation.
L’entreprise, spécialisée dans la production de papier journal 100 % recyclé, avait été fermée en juin 2020. Inconcevable pour trois salariés de l’usine qui se mobilisent sans compter pour tenter de sauver leur boîte.
« Il y avait quelque chose de David contre Goliath »
Marianne Lère sort alors de la réalisation de Vive le travail, un documentaire en deux parties diffusé sur Arte dans lequel intervient l’économiste Thomas Coutrot : « On voulait alors faire un film sur le syndicalisme avec une perspective sur les questions sociales et environnementales. Et Thomas m’a parlé de ce combat près de Rouen. J’ai contacté Julien Senecal, Cyril Briffault et Arnaud Dauxerre dans la foulée en mai 2021. »
Les trois Pap Chap sont déjà très investis depuis un an et rien encore ne laisse présager qu’ils ne luttent pas contre des moulins à vent. « Il y avait quelque chose de David contre Goliath. Et cette association inédite entre deux papetiers ouvriers et un cadre sans étiquette qui réussissent à fédérer des forces opposées… J’étais face à quelque chose de très incarné et un combat qui me faisait vibrer », se souvient la réalisatrice engagée.
Acceptée par les principaux protagonistes, elle filme. Les moments de doute, les petites victoires, les espoirs, les désillusions. Mais surtout la détermination sans faille : « Je ne savais pas qu’ils allaient gagner. Mais je les ai trouvés héroïques ! »
En salles en 2023
La fin est heureuse en juin 2022 quand la cinéaste achève son dernier plan. Des heures et des heures de rushes s’amoncellent. Il faut désormais s’atteler au montage. Car pas question de laisser le documentaire dormir sur un disque dur ou le réserver à quelques initiés : Marianne Lère veut un écran géant, des débats :« C’est l’objectif. Le film permet de montrer que, à partir du moment où les travailleurs reprennent un peu de pouvoir, il y a des possibles ! Ils ont réussi à fédérer tout le monde autour d’un projet qui a du sens. »
Elle fait appel au financement participatif* pour boucler montage, mixage, étalonnage… Le premier palier, 15 000 €, est en passe d’être atteint. Des petits dons, d’autres beaucoup plus conséquents, « signe que le projet intéresse toutes les strates de la population », s’enthousiasme Marianne Lère. Le film devrait être terminé en mars 2023. Et la première projection publique sera à Rouen, forcément. Avant de faire voyager Ils l’ont fait en France et à l’étranger : « C’est un combat inspirant. Il y en a d’autres à mener… »
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