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Loi immigration : le Conseil constitutionnel censure une partie du texte….

Posté par cgtchapelledarblayupm le 28 janvier 2024

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Loi immigration : le Conseil constitutionnel censure une partie du texte.

[ Communiqué de presse ] –

Le Conseil constitutionnel vient de rendre son avis sur la loi Asile Immigration votée le 19 décembre avec les voix de la Droite et de l’Extrême droite.

Le Conseil constitutionnel a décidé de rejeter 32 dispositions sur 86 examinées, les considérant anticonstitutionnelles. Le tiers du texte a donc fait l’objet d’une censure partielle ou totale dont l’instauration de quotas migratoires fixés par le Parlement.

Il a donc notamment censuré totalement ou partiellement celles, polémiques et emblématiques, concernant le regroupement familial, le droit de séjour des étudiants étrangers – dont la caution -, les dispositions sociales – dont les aides au logement et les allocations familiales -, l’amende délictuelle du séjour irrégulier mais, aussi, tout ce qui avait trait au droit de la nationalité dont la déchéance et la fin de l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence.

Le gouvernement doit tirer les leçons de cette décision. Une partie de la loi s’avère contrevenir aux normes supérieures de l’État de droit, ce que l’Exécutif savait parfaitement quand il a acté un compromis honteux avec LR pour la grande joie d’une Extrême droite qui a su imposer la thématique xénophobe de la préférence nationale et son tempo politique. C’est pour cet ensemble de raisons que ce texte, même expurgé des dispositions les plus délétères, ne doit pas être promulgué.

Le gouvernement doit abandonner l’idée de réformer l’AME qui est une mesure de justice et de salubrité publique. Il doit entendre les centaines de milliers de personnes venues de divers horizons qui ont massivement manifesté, à l’appel de personnalités et de multiples organisations, dans un esprit de dignité et d’unité, les 14 et 21 janvier 2024.Non à la loi immigration

La CGT continue à demander la régularisation des travailleurs migrants sur le fondement d’une simple preuve de travail. Une loi permettant ces régularisations de droit devrait à l’évidence être votée.

La CGT exige, par ailleurs, la régularisation des grévistes en région parisienne et dans le nord et la régularisation des livreurs en Seine-Maritime pour lesquels la Préfecture de Seine-Maritime a délivré des OQTF.

Quoi qu’en dise le gouvernement, cette loi ne répond en rien aux attentes des travailleurs et travailleuses. Ces dernières et ces derniers demeurent en attente d’une amélioration de leur pouvoir d’achat mis à mal par l’inflation et d’une augmentation des salaires et des pensions pendant que le pouvoir d’achat de toutes et tous continue de se détériorer.

La loi met en place un système entrainant une grave précarisation du droit au séjour, durcit les conditions permettant l’intégration des personnes de nationalité étrangère. En outre, le système judicaire est réformé empruntant également le chemin de la paupérisation des grands principes fondant la garantie à un procès juste et équitable.

Les mesures présentées sont dangereuses, non seulement pour les personnes étrangères présentes sur le territoire français mais également pour la société en elle-même, en ce que ce projet détruit les principes fondamentaux des droits de l’Homme fondateurs de notre système.

La CGT entend bien continuer à œuvrer résolument pour l’unité de notre camp social alors que les travailleurs migrants, avec ou sans papiers, demeurent les plus exposés à la surexploitation.

La CGT ne laissera pas bafouer les principes de la République et continuera d’agir pour le progrès et la justice sociale.

Montreuil, le 25 janvier 2024

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NON à la loi Immigtation !

Posté par cgtchapelledarblayupm le 17 janvier 2024

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Adresse aux Syndiqué-e-s des Organisations CGT de Seine-Maritime

Posté par cgtchapelledarblayupm le 12 janvier 2024

*cgt

Adresse aux Syndiqué-e-s des Organisations CGT de Seine-Maritime 

 Cher.e.s. Camarades,

Tout d’abord, permettez-moi, au nom de la Commission Exécutive (CE) et du Bureau de l’Union Départementale des Syndicats CGT de Seine-Maritime, de vous présenter nos vœux de santé et bonheur pour vous et vos proches à l’occasion de cette nouvelle année 2024 qui commence. Une année qui est à placer sous le signe de notre résistance, incontournable face aux attaques antisociales nombreuses déployées par le gouvernement et le patronat.

Il n’est pas de coutume de nous adresser à vous directement, mais la CE, réunie le 8 janvier 2024, a souhaité que nous le fassions, car l’actualité sociale est dense et les mauvais coups pleuvent contre les salarié.e.s, les retraité.e.s, les privé.e.s d’emploi et les jeunes. De même, les repères des travailleuses et travailleurs sont de plus en plus bouleversés par ce rouleau compresseur libéral et ce monde qui place l’argent avant les Humains. Et les raccourcis sont parfois vite faits chez les salarié.e.s, voire chez nos syndiqué.e.s, pour trouver des responsabilités ailleurs, notamment au travers des idées nauséabondes d’extrême droite et de droite extrême, qui sont en réalité l’attelage du capitalisme qui détruit nos droits et nos conquis sociaux.

Tous ensemble, nous savons que nous pouvons collectivement gagner une société plus juste, plus Humaine, en portant et en gagnant sur nos revendications et sur nos valeurs au travers de nos luttes sociales, de classe et de masse.

Ainsi, dans la période, 4 sujets nous semblent prioritaires à conforter collectivement dans tous les syndicats.

Il s’agit d’abord de porter nos valeurs autour de la Paix, dans un monde actuel où la guerre fait de plus en plus rage, pour servir toujours un peu plus les intérêts des puissants au détriment des peuples. La situation au Proche Orient est entièrement inscrite dans ce contexte, et il est indispensable que la CGT, avec tous ses syndicats et sections, puissent prendre part massivement aux différentes initiatives pour contraindre nos gouvernants à agir pour une Paix juste et durable entre les peuples palestiniens et israéliens.

Autre sujet d’extrême importance, c’est la loi dite « asile – immigration », qui a été votée par une majorité de députés en décembre, mais qui n’est pas encore promulguée. Le président attend l’avis du conseil constitutionnel prévu fin janvier pour publier les décrets s’y afférant. Cette Loi, si elle était appliquée, serait un tournant dangereux dans l’histoire de notre République. D’abord parce qu’elle ne répond pas aux causes de l’exil forcé d’hommes, de femmes, d’enfants fuyant les guerres ou le réchauffement climatique, ni aux défis de l’accueil dans la dignité, ni au défi de la définition d’une politique digne et humaine d’intégration. Ensuite, parce qu’elle a été rédigée sous la dictée des marchands de haine, l’extrême droite et la droite extrême, qui rêvent d’imposer à la France leur projet de « préférence nationale ». Elle torpille également les piliers porteurs de notre pacte républicain, hérité du Conseil National de la Résistance (CNR), qui a permis de fortes conquêtes sociales, dont nous commémorons d’ailleurs les 80 ans cette année. Elle s’attaque ainsi au droit du sol autant qu’aux droits fondamentaux proclamés par la Constitution: au travail, à l’éducation, au logement, à la santé…

Là aussi, la CGT doit être fortement présente dans les actions menées en territoire, pour montrer notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité et gagner le retrait de cette loi inique ! …/…

Le troisième point, et pas des moindres, c’est la question du pouvoir d’achat, aujourd’hui très contraint par la hausse excessive du coût de la vie, qui, lui aussi en réalité, ne sert qu’à continuer à alimenter les poches de ceux qui les ont déjà bien remplies. La hausse des prix atteint 4,9 % sur 2023. Sous l’effet de l’inflation nos salaires reculent, et remplir le réfrigérateur, payer ses factures ou partir en vacances devient de plus en plus difficile.

Pire, 8 millions de personnes, soit un quart des travailleuses et travailleurs, sont aujourd’hui précaires. L’inflation est amplifiée par les profits : en Europe 45 % de la hausse des prix est liée aux marges des entreprises. La France est championne d’Europe des dividendes versés aux actionnaires, mais évidemment pas des augmentations générales de salaire et de pension. Plutôt que d’augmenter nos salaires, on ne nous concède que des primes non cotisées, exceptionnelles et individuelles au bon vouloir des employeurs (“prime de partage de la valeur” – dites prime Macron). Il en va de même pour la prime de participation ou l’intéressement qui ne répondent pas à la hausse du coût de la vie et ne comptent pas pour notre protection sociale (maladie, chômage, maternité, paternité, invalidité, retraites).

C’est clairement un choix capitaliste de la part du patronat et du gouvernement, qui n’hésitent d’ailleurs pas à s’en servir, après avoir vidé les caisses de la protection sociale, à s’en servir comme argument pour s’attaquer toujours plus à nos conquis sociaux, à l’image des réformes antisociales adoptées en 2023 : l’injustifiée réforme des retraites, dont les Femmes en sont les premières victimes ; la scandaleuse réforme de l’assurance chômage ; l’abjecte loi de programmation fixant le budget de la sécurité sociale… Nous avons donc là aussi à agir, et cela, au plus près des salarié.e.s, avec nos syndiqué.e.s et syndicats.

Nous pouvons d’ailleurs nous servir aisément de la campagne salaires et pensions, initiée par la confédération, pour s’organiser dans toutes les entreprises et administrations, afin d’exiger l’ouverture de négociations salariales, qu’elles soient annuelles ou non ! A noter d’ailleurs, en dehors des différents appels qui sont prévus par champs professionnels, que la CGT souhaite se saisir de la journée du 8 mars 2024, pour agir massivement partout par la grève, afin de réclamer les augmentations de salaires et de pensions qu’ils nous doivent, tout en faisant le lien pour dénoncer l’écart salarial toujours fort qui existe entre les travailleurs et travailleuses dans ce pays.

Dans la dernière période, il faut aussi noter une répression syndicale qui est forte contre les militant.e.s de la CGT, et les atteintes à la liberté syndicale de nos syndiqué.e.s et structures CGT sont régulières. Il est donc extrêmement important que tous les Syndicats prennent la mesure de l’attaque contre la CGT, et que nous soyons toujours très réactifs pour être nombreuses et nombreux présent.e.s en soutien aux initiatives décidées par les syndicats et Unions Locales, afin de montrer que lorsqu’on s’attaque à un.e syndiqué.e de la CGT, on s’attaque à toute la CGT !

Vous le voyez, face au rouleau compresseur libéral, la CGT, avec l’ensemble de ses organisations, se doit d’être plus forte et plus visible dans les différentes actions et initiatives. Ça passe par un investissement plus important de nos syndiqué.e.s et aussi par le renforcement, en allant proposer l’adhésion de manière quasi-systématique. C’est incontournable si nous voulons gagner nos conquêtes sociales !

Nous savons compter sur votre sens des responsabilités pour agir en conséquence dans vos bases, afin que nous puissions gagner l’implication de toutes et tous nos adhérent.e.s CGT dans le rapport de force qui nous oppose au patronat, à l’actionnariat et au gouvernement, notamment lors des différentes initiatives décidées par nos différentes instances de décision syndicale.

Nous vous invitons donc à vous tenir régulièrement informés des différents appels CGT sur vos territoires, et aussi à nous faire remonter vos différentes initiatives et actions qui participent de votre activité syndicale. Acceptez, Chères Camarades, nos salutations fraternelles.

Pour la CE de l’UD CGT 76, Christophe Callay Secrétaire Général Union Départementale CGT de Seine-Maritime

189 rue Albert Dupuis 76000 Rouen Tél : 02.35.58.88.60 – Fax :02.35.58.88.69. – E-mail : ud@cgt76.fr – www.cgt-76.f

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Les vœux de Sophie Binet, Secrétaire générale de la CGT, pour la nouvelle année 2024.

Posté par cgtchapelledarblayupm le 5 janvier 2024

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En 2024, on s’organise ✊

Les vœux de Sophie Binet, Secrétaire générale de la CGT, pour la nouvelle année 2024.
Voeux 2024

En 2023, la mobilisation contre la réforme des retraites a ramené le syndicalisme à sa place légitime, redonnant la voix aux travailleurs

Si Macron a imposé sa réforme par la force, ignorant le parlement, la rue et l’opinion, son mandat est maintenant entaché d’une grave faute politique et démocratique.

Pour détourner l’attention des questions sociales, il suit désormais l’agenda de l’extrême droite.

Cette tendance s’observe à l’échelle de la planète où les conflits armés se multiplient, les budgets militaires explosent. Aussi, la CGT tient à exprimer sa solidarité avec les peuples ukrainiens et Palestiniens actuellement sous les bombes.

Nous ne laisserons pas faire.

Les mots liberté, égalité et fraternité ne sont pas là pour décorer nos mairies.

La loi sur l’immigration rompt avec les principes républicains, instaurant la préférence nationale et remettant en cause le droit du sol, stigmatisant les étrangers et occultant leur contribution essentielle.

Les héros de la première ligne pendant la pandémie sont maintenant présentés comme des délinquants, une injustice que la CGT refuse d’accepter. La CGT combattra toujours le racisme et l’antisémitisme.

L’année 2024 sera donc celle de la résistance contre l’extrême droite et le pouvoir de l’argent. 

Tout en polluant le plus, les plus riches bloquent toute transformation environnementale pour préserver leurs privilèges.

Ouvrir de nouvelles perspectives en s’organisant

Alors que cette année, le programme national de la résistance fête ses 80 ans, la CGT encourage à s’organiser pour répondre au défi environnemental et construire une société plus juste.

Des perspectives qui appellent à s’organiser avec la CGT pour reprendre le contrôle sur le travail et les conditions de vie.

D’Eurotunnel à Onet en passant par Grand Frais, Vertbaudet, ST Microelectronics, la grand hôtel du Carlton…Ces luttes ont permis de gagner des augmentations de salaires mais aussi et surtout de gagner la dignité et la solidarité sur nos lieux de travail.

« Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes » dit la chanson. En 2024, soufflons nous-mêmes notre forge, soyons tout.

En 2024, la CGT souhaite une année de paix, de justice, de solidarité et de lutte pour transformer le travail et atteindre un monde plus juste.

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RECONVERSION INDUSTRIELLE DE LA CHAPELLE-DARBLAY PRÈS DE ROUEN :

Posté par cgtchapelledarblayupm le 5 janvier 2024

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RECONVERSION INDUSTRIELLE DE LA CHAPELLE-DARBLAY PRÈS DE ROUEN :

280 MILLIONS D’EUROS D’INVESTISSEMENT À VENIR

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Le projet de transformation écologique du site papetier de Grand-Couronne (76), anciennement Chapelle-Darblay, franchit une nouvelle étape de sa réalisation avec la prise en main de la gestion opérationnelle du site par Fibre Excellence. Veolia, partenaire majeur du projet, s’engage à assurer l’approvisionnement en papiers et cartons recyclés de la papeterie, dans une dynamique d’économie locale et circulaire.

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Depuis l’acquisition du site auprès de la Métropole Rouen Normandie en mai 2022, Veolia a tenu à assurer le relais pour rendre possible le projet de repositionnement stratégique de l’usine de papier journal en site de production de carton.
Fibre Excellence, seul producteur français spécialiste de la pâte à papier marchande, reprend aujourd’hui le leadership du projet pour consolider la modernisation de la papeterie. Veolia, producteur de matières premières recyclées, s’engage à assurer les approvisionnements en papiers et cartons recyclés pendant une durée initiale de dix ans.

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A compter de ce jour, Veolia met également le site de la Chapelle-Darblay à disposition de Fibre Excellence à travers un bail qui durera jusqu’à fin 2024, afin de permettre à Fibre Excellence de développer un plan de financement et de finaliser les démarches administratives nécessaires.
« Il s’agit d’une étape importante pour le succès du projet – les approvisionnements sont un enjeu stratégique pour la conversion de l’usine et leur sécurisation apporte des garanties essentielles pour obtenir les financements nécessaires. Je tiens à remercier Veolia, mais aussi l’ensemble des acteurs impliqués et engagés dans ce projet : la Métropole Rouen-Normandie et son Président Nicolas Mayer-Rossignol, qui soutient activement le projet depuis les premiers jours, les services de l’Etat et notamment le ministère de l’Industrie, ainsi que les représentants des anciens salariés Cyril, Arnaud, Julien, et les dirigeants nationaux de la CGT. Nous nous tournons à présent vers la prochaine phase du projet : la recherche de financements. Celle-ci représente dans le contexte actuel un véritable défi, mais nous avons confiance à la fois dans la poursuite de l’engagement de toutes les parties prenantes, indispensable pour faire aboutir le projet, et dans la solidité économique de notre plan pour le site de Grand-Couronne », a déclaré Jean-François Guillot, Président de Fibre Excellence.

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“Veolia maintient son engagement dans le projet de relance de la Chapelle-Darblay en mettant à disposition de Fibre Excellence le site papetier pendant un an et en lui garantissant un approvisionnement en papiers et cartons pour les dix prochaines années. Grâce à cet accord issu d’un partenariat stratégique et solide, Fibre Excellence peut consolider le projet de papeterie dans sa partie opérationnelle avec la reprise de l’activité et la sécurisation de l’approvisionnement du site industriel créant ainsi un environnement propice à la recherche de financements. Cet accord représente une étape significative dans l’avenir de ce site industriel normand et illustre l’engagement de long terme de Veolia, leader mondial de la transformation écologique, en matière de durabilité et d’économie circulaire.” a déclaré Jean-François NogretteDirecteur général de Veolia France.

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Le projet en résumé

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• Une reconversion industrielle vers le papier pour ondulé (PPO), qui sert à produire des emballages carton pour lesquels les besoins et le marché sont en croissance structurelle
• 280 millions d’euros d’investissement, dont 30 millions d’euros de fonds propres de Fibre Excellence et 30 millions d’euros de soutien public via divers dispositifs
• Environ 3 ans nécessaires pour finaliser le projet et mettre en oeuvre la reconversion du site avant démarrage de la production
• 450 000 tonnes de papiers et cartons recyclés utilisées chaque année à terme, dont au moins 225 000 tonnes apportées par Veolia pendant les 10 premières années
• 400 000 tonnes de papier pour ondulé produites chaque année à terme
• Production d’énergie verte à partir de biomasse
• 200 millions d’euros injectés à terme chaque année dans l’économie locale

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A propos de Fibre Excellence
Implanté dans le sud de la France, Fibre Excellence compte 650 collaborateurs. Fibre Excellence opère deux usines de production de pâte à papier, Fibre Excellence Provence à Tarascon (Bouches-du-Rhône) et Fibre Excellence Saint-Gaudens (Occitanie). Fibre Excellence est également engagé dans l’amont de la filière forêt-bois française : elle dispose en effet de deux sociétés forestières, SEBSO, qui récolte durablement la ressource forestière auprès des propriétaires forestiers dans le Sud de la France, et Enviroforesterie, qui conseille les forestiers privés pour valoriser leurs forêts en les engageant dans une dynamique de gestion durable.
Seul industriel français dédié à la production de pâte à papier marchande, le groupe Fibre Excellence a une capacité de production de 560 000 tonnes par an de pâte à papier, écrue ou blanchie, utilisée par de nombreux clients de référence pour la fabrication de produits du papier du quotidien (papier d’impression écriture, produits d’hygiène, emballages, …)

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A propos de Veolia
Le groupe Veolia a pour ambition de devenir l’entreprise de référence de la transformation écologique. Présent sur les cinq continents avec près de 213 000 salariés, le Groupe conçoit et déploie des solutions utiles et concrètes pour la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie qui participent à changer radicalement la donne. Au travers de ses trois activités complémentaires, Veolia contribue à développer l’accès aux ressources, à préserver les ressources disponibles et à les renouveler. En 2022, le groupe Veolia a servi 111 millions d’habitants en eau potable et 97 millions en assainissement, produit 44 térawattheures d’énergie et valorisé 61 millions de tonnes de déchets. Veolia Environnement (Paris Euronext : VIE) a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires consolidé de 42,9 milliards d’euros. www.veolia.com

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Source : communiqué de presse

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immersion dans les coulisses d’un sauvetage industriel

Posté par cgtchapelledarblayupm le 3 janvier 2024

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Documentaire sur Chapelle-Darblay :

immersion dans les coulisses d’un sauvetage industriel

mercredi 3 janvier 2024  CHALLENGES.FR

Ce 3 janvier sort en salle L’usine, la bon, la brute et le truand sur le sauvetage du papetier Chapelle-Darblay. Une plongée dans les coulisses d’une reprise industrielle favorisée par l’engagement de trois élus du personnel.

Une sorte d’anti-BFMTV et d’anti-JT de 20 heures. L’usine, le bon, la brute et le truand, réalisé par Marianne Lère Laffitte est précieux. On y suit les deux années de combat de trois représentants du personnel partis sauver leur papeterie à Chapelle-Darblay, près de Rouen.

En salle ce 3 janvier sur quelques écrans en France, ce film documentaire ne se concentre pas sur l’habituelle vision des palettes et pneus enflammés à l’entrée d’une usine ou encore de l’amertume fataliste des salariés.

Le long-métrage dépasse les caricatures en montrant l’engagement des trois compères pour trouver un repreneur solide et engagé. Pour y parvenir, Julien et Cyril mouillent leurs chasubles CGT ; et Arnaud son col blanc et sa chemise repassée. Car comme ses collègues ouvriers et agents de maîtrise, ce cadre sup’ venu de « Versailles » — ainsi que sont surnommés les bureaux placés au-dessus de la salle des machines — est ulcéré par les méthodes d’UPM. Détenteur de Chapelle-Darblay depuis plus de trente ans, le groupe finlandais compte en régenter seul les conditions de vente.

« Être acteur du dossier » « Dans notre mobilisation, nous avons décidé d’emblée de nous concentrer sur ce sauvetage du site et sur sa capacité à recycler du papier, en refusant de partir dans des aventures incertaines », explique Julien, qui travaille depuis vingt ans à Chapelle-Darblay, comme sa famille avant lui. UPM souhaitait au contraire repartir de zéro en revendant le site à un consortium pour produire de l’hydrogène.

« Pour porter notre solution de maintien de la papeterie, nous avons décidé d’être véritablement acteur du dossier, pas juste témoin d’une fermeture que l’on nous assurait inéluctable », continue Julien. L’argument clé : Chapelle-Darblay est un site permettant de recycler 480 000 tonnes de papier par an. Compliqué de s’en débarrasser d’un trait de plume à l’heure où tous les responsables économiques et politiques vantent les mérites de l’économie circulaire.

La caméra suit donc les trois militants de la cause « pap’Chap’ », qui enchaînent les visioconférences pour trouver un repreneur au  site. La suspension d’activité de ce dernier a été annoncée en septembre 2019. Puis le plan social a été exécuté, 217 personnes ont été débarquées en février de l’année suivante et le CSE dissous. Mais Cyril, Julien et Arnaud continuent leur quête.

Le spectateur est embarqué dans les méandres des réunions afin de faire plier UPM, de convaincre Bercy et d’emporter l’accord de re prise par un consortium, constitué de la société française Fibre Excellence et de Veolia. Ce traitement documentaire pourrait sembler froid et lassant. En réalité, se dessine une vraie tension dramatique.

L’appui solide de l’agglomération de Rouen

On attend l’issue de cette histoire comme la résolution d’une tentative de meurtre. On s’interroge sur ce qui pourrait sortir d’une rencontre entre Philippe Martinez, leader de la CGT à l’époque et Jean Castex, alors à Matignon. Ou sur les chances de succès de la pré‐ emption du site par l’agglomération rouennaise — une opération qui sera finalement rondement menée par son président, le socia‐ liste Nicolas Mayer Rossignol, avec un certain courage politique.

Le documentaire mériterait sans doute d’ailleurs des décryptages sur ces opérations, ainsi qu’une présentation des personnages qui apparaissent plus ou moins fugacement. Mais la réalisation soignée ajoute à la dramaturgie, en particulier les images des machines papetières en sommeil — ces monstres à la fois énormes, inquiétants et fragiles.

Nouveaux défis Depuis que la caméra de Marianne Lère Laffitte a cessé d’accompagner Julien, Cyril et Arnaud, le dossier a d’ailleurs rebondi. Veolia a annoncé qu’il divisait par deux son soutien à l’investissement dans Chapelle-Darblay mais qu’il confirmait l’approvisionnement du site en carton et le papier recyclés. Charge à Fibre Excellence, qui maintient pour l’heure ses engagements, de trouver dans les prochains mois quelque 200.000 euros — des fonds indispensables pour procéder à la reconversion du site vers le papier pour ondulé, utilisé pour produire les emballages cartons. Les regards se tourneront notamment vers BPI France, qui a jusqu’ici botté en touche.

Les réembauches devront donc attendre, avec un redémarrage de l’activité qui ne se fera sans doute pas avant 2026 ou 2027. Tous les ingrédients sont prêts pour concocter une nouvelle saison à suspense de l’histoire de Chapelle-Darblay.

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Article journal LE MONDE

Posté par cgtchapelledarblayupm le 3 janvier 2024

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« L’Usine, le bon, la brute et le truand » : une bataille syndicale filmée comme un western social.

Le documentaire de Marianne Lère Laffitte raconte, avec grâce et humanité, le combat réussi de trois élus du personnel contre la fermeture de la papeterie Chapelle Darblay, en Seine-Maritime.

Documentaire de Marianne Lère Laffitte, « L’Usine, le bon, la brute et le truand ».

L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR33427

Les bonnes nouvelles ne sont pas si fréquentes, alors arrêtons-nous quelques instants sur L’Usine, le bon, la brute et le truand, documentaire de Marianne Lère Laffitte, en forme de western social. Au printemps 2021, la réalisatrice et productrice, diplômée de la Fémis, découvre le combat de trois élus du personnel, Julien, Cyril – tous deux syndiqués à la CGT – et Arnaud, cadre sans étiquette, en lutte contre la fermeture de la papeterie Chapelle Darblay. Située à Grand-Couronne (Seine-Maritime), à quelques kilomètres de Rouen, l’usine est le dernier site, en France, à fabriquer du papier 100 % recyclé, assurant l’équivalent du tri de 24 millions de personnes par an.

Lire la chronique :

« Les déboires de l’usine Chapelle-Darblay racontent à la fois les difficultés de l’industrie française, de la presse papier et de l’économie circulaire » En 2019, le propriétaire finlandais (UPM) décide de vendre l’entreprise et de licencier le personnel. A l’arrêt depuis juin 2020, l’usine est menacée d’être transformée en site de production d’hydrogène. Ce qui aurait pour conséquence, au-delà de la catastrophe sociale, que le papier recyclé devrait être à l’avenir importé… Un non-sens écologique à l’heure où les pouvoirs publics, de surcroît en pleine crise du Covid-19, ne parlent que de réindustrialisation et de production locale.

Les salariés de la papeterie Chapelle Darblay, les « pap-chap » comme ils disent, n’entendent pas se laisser faire. Le documentaire suit le quotidien de Julien, Cyril et Arnaud, rivés à leur téléphone et aux réunions en visioconférence, essayant de faire valoir auprès des pouvoirs publics la candidature d’un repreneur spécialisé dans le tri (Veolia et Fibre Excellence), avec l’aide du collectif Alliance écologique et sociale – anciennement Plus jamais ça. Le président socialiste de la métropole Rouen-Normandie, et maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, s’avérera un allié précieux.

Atmosphère picaresque

La musique du film n’est pas d’Ennio Morricone (1928-2020), mais le ton y ressemble, installant la dramaturgie dès les premières images – saluons aussi les chants lyriques théâtralisant l’histoire, comme une voix off. La sérénité de la caméra, captant le superbe décor des machines métalliques de l’usine, à l’arrêt (comme avant la riposte), ajoute à l’atmosphère picaresque du film. Voici le trésor tant convoité des « pap-chap », leur outil de travail…

Le local des élus du personnel, donnant sur le parking désert, devient le lieu des rebondissements. Un jour l’espoir, un autre la fatigue devant une énième tasse de café. Comme dirait le chanteur Dominique A, Julien, Cyril et Arnaud ont « le courage des oiseaux, qui chantent dans le vent glacé ».

« Le bon », c’est Julien, la quarantaine, silhouette menue, dont le grand-père puis le père travaillaient déjà à la papeterie et ont mené d’autres combats. Le physique plus imposant, suggérant la grande gueule, voici Cyril, « la brute », qui n’en demeure pas moins un tendre. Enfin, il y a « le truand », Arnaud, venu des hautes sphères, dans sa chemise blanche, qui encaisse gentiment les railleries de ses deux compères.

Lire le reportage : Vers un maintien du recyclage du papier à la Chapelle Darblay Deux mondes se rencontrent, se tapent sur l’épaule, et le film s’achève au lendemain du rachat du site par Veolia et Fibre Excellence, en mai 2022 – depuis, d’autres péripéties ont vu le jour, mais aux dernières nouvelles un accord aurait été scellé pour la réouverture future du site. Cela ressemblerait presque à une fiction, ou à un feel-good movie, tellement l’histoire finit bien. Mais tout est vrai, et ça crève l’écran.

PAR CLARISSE fABRE

 

 

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l’article de Médiapart ; Un film pour dire que la victoire syndicale est possible

Posté par cgtchapelledarblayupm le 2 janvier 2024

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Un film pour dire que la victoire syndicale est possible

« L’Usine, le Bon, la Brute et le Truand »

sort au cinéma mercredi 3 janvier. La réalisatrice Marianne Lère-Laffitte y suit un

détonnant trio d’élus du personnel qui tentent tout pour faire redémarrer

la papeterie Chapelle Darblay, la seule usine de papier journal recyclé de France, devenue

un symbole du combat pour la réindustrialisation.

Dan Israel – 2 janvier 2024 à 14h40

Quand la caméra s’avance vers les imposants murs de tôle et de béton, puis quand elle dépeint, longuement, les immenses machines à l’arrêt, silencieuses, elle filme un symbole. Fondée en 1928, l’usine Chapelle Darblay, près de Rouen (Seine-Maritime), était la seule usine en France à fabriquer du papier journal 100 % recyclé.

Elle s’est arrêtée en juin 2020, quand son propriétaire de l’époque, le groupe finlandais UPM, a décidé qu’elle n’était pas suffisamment rentable et a licencié les 217 salarié·es. Pendant plusieurs mois, l’usine a été menacée d’être rasée pour être transformée en site de production d’hydrogène. Elle devrait finalement redémarrer sous la houlette d’un consortium monté pour l’occasion par les français Veolia et Fibre Excellence.

Entre-temps, Chapelle Darblay est devenue l’emblème d’une lutte combinant social et écologie, menée par une toute petite poignée de représentants du personnel accompagnés par le collectif Plus jamais ça (devenu l’Alliance écologique et sociale) qui rassemble des syndicats et plusieurs ONG comme Greenpeace, Attac et Oxfam.

C’est ce combat que raconte, sur une durée resserrée (1 h 15), le documentaire de Marianne Lère-Laffitte : L’Usine, le Bon, la Brute et le Truand, qui sort au cinéma mercredi 3 janvier. « Il y a des films qui sont miraculeux, celui-là en fait partie,raconte la réalisatrice, productrice chevronnée et déjà autrice d’un diptyque sur le travail pour Arte. Dès que je suis arrivée sur le site, j’ai vu un film : le lieu est très cinématographique et impressionnant. C’est le génie humain incarné dans ces machines. Et les trois personnages que j’avais devant moi formaient un attelage parfait. Même en écrivant une fiction je n’aurais pas pu faire mieux. »

Pendant un an, de mai 2021 à juin 2022, le documentaire colle aux basques du détonnant trio d’élus du personnel qui s’activent sur l’immense site désert pour faire aboutir une solution de reprise qui, à terme, permettra de faire revivre l’usine et de réembaucher au moins 200 personnes.

Cyril Briffault, 46 ans, imposant de carrure et fin d’esprit, est le délégué syndical CGT grande gueule de l’usine.

Plus fluet mais tout aussi vif, Julien Sénécal, 39 ans, est le secrétaire du comité social et économique (CSE), lui aussi adhérent CGT et surtout représentant de la troisième génération travaillant sur place : ses deux parents et son grand-père y étaient salarié·es avant lui.

Enfin, Arnaud Dauxerre (52 ans) n’a pas le profil. Engagé sans étiquette depuis la fermeture d’une première ligne de production en 2014, ce cadre,fils d’ingénieur, assume son « côté mec de droite » dans un univers professionnel où 50 % des salarié·es étaient adhérent·es CGT. Lui qui travaillait dans les bureaux, surnommés « Versailles » par les ouvriers, a franchi la ligne invisible pour aller s’installer au « Kremlin », du nom moqueur donné par la direction au petit local en préfabriqué du CSE.

La complicité des trois hommes, pudiquement masquée sous les surnoms et les piques vachardes, tout comme leur force combinée font une bonne partie du sel du documentaire. « C’est un film sur l’intelligence collective et sur la fraternité…

Trois hommes qui décident de combiner leur culture et leurs différences », dit la réalisatrice. Ravie d’avoir cassé l’image du cégétiste brutal et pas très malin, elle décrit « des ouvriers papetiers qui ont des conversations de haut niveau avec les plus hauts représentants de l’État, avec des réflexions remarquables ».

Plus prosaïque, Cyril Briffault se marre : « On nous appelait “les trois connards”. » Le film aurait même pu s’appeler « L’usine et les trois connards »… Et on comprend les sueurs froides que le trio a dû causer aux dirigeants de l’entreprise face à eux. Le délégué syndical a d’abord conditionné la signature du plan de licenciement par la CGT au fait que le propriétaire de l’usine s’engage à maintenir le site en l’état pendant un an. Les trois compères ont ensuite obtenu que l’inspection du travail impose leur maintien en poste pendant deux ans, le temps de peaufiner leur projet de reprise. Argument écologiste

Avec l’appui de la CGT, ils ont ensuite déroulé un solide business plan pour montrer que leur projet était viable, puis démarché les industriels un par un et, enfin, négocié avec la métropole de Rouen et son président socialiste Nicolas Mayer Rossignol pour qu’elle préempte et rachète le site avant de le revendre au tandem Veolia-Fibre Excellence. Sans compter les discussions avec les représentant·es des ministères de l’économie et de l’industrie.

Mediapart avait relayé ce parcours du combattant. « Pendant deux ans cela a été un jeu de poker, considère Arnaud Dauxerre. Et ce film va faire comprendre aux gens que la résignation n’est pas une solution.

Lorsqu’un employeur décide de fermer un site, aujourd’hui, cette décision peut être remise en question, et plus seulement sur le thème des indemnités de départ. » L’argument écologiste sous-tendant la reprise est plus que d’actualité :

comment s’opposer à la réouverture du seul lieu de fabrication de papier journal recyclé capable, quand il fonctionne à plein, de traiter les rebuts triés de papier et de carton d’une population de 24 millions de personnes ? Pour l’heure, la France les envoie en Allemagne… Le film fait une place aux travailleurs de la fonderie SAM en Aveyron et à ceux de GM&S dans la Creuse, représentants des sous-traitants de l’automobile et acteurs de luttes à l’issue moins réjouissante.

Du début à la fin, il montre combien le combat repose sur les syndicalistes eux-mêmes. Quand, après avoir donné leur accord de principe pour la reprise, les deux industriels français ne parviennent pas à finaliser un accord à Noël 2021, c’est Cyril Briffault qui décroche son téléphone, échange longuement avec les représentants des deux entreprises et sort le projet de l’impasse.

Quant à Arnaud Dauxerre, qui avait représenté son entreprise dans le syndicat professionnel de la papeterie, il a permis à tous les acteurs de parler la même langue. Tout en découvrant la grande souplesse idéologique de certains, par exemple le cabinet EY Consulting : « Au moment où ils disaient aux salariés que notre industrie était morte, qu’il n’y avait plus de marché et qu’il fallait fermer, ils expliquaient à la fédération professionnelle que c’était un marché porteur. Avec des slides avec les mêmes polices de caractère, les mêmes photos… »

Marianne Lère-Laffitte n’en fait pas mystère, elle considère son film « comme une arme ».

Et il a déjà fait la preuve concrète de son efficacité. Car la reprise de Chapelle Darblay est encore loin d’être finalisée. Après l’annonce en grande pompe, en mai 2022, de l’issue favorable (qui donne lieu à l’une des meilleures scènes du film où les vainqueurs du jour partent littéralement à la recherche des clés ouvrant les portes de l’usine, qui avaient été bouclées par l’ancien propriétaire),Veolia et Fibre Excellence ont laissé le projet en friche pendant de longs mois.

Les industriels n’ont annoncé la finalisation de leur accord que le 20 décembre.

Nul doute que le poids de l’avant-première à Rouen le 23 novembre, en présence de Nicolas Mayer-Rossignol, de la dirigeante de la CGT Sophie Binet et de son prédécesseur, Philippe Martinez – qui apparaît largement à la manœuvre dans le film – a joué.

Et que la date de sortie du documentaire a aussi pesé. « On a utilisé cette date pour donner une date butoir à Bercy et aux différents acteurs, glisse Cyril Briffault. Pour nous, le film est un beau témoignage, pour d’autres, c’est une épée de Damoclès qui les force à bouger. »

Le film a aussi été diffusé à l’Assemblée nationale, et les ouvriers papetiers attendent un vrai soutien politique de la part de l’État,resté jusqu’alors bien timide. Les besoins financiers sont en effet énormes : il faut trouver 270 millions d’euros dont au moins 70 millions pour lancer réellement la réouverture de l’usine, qui n’est pas envisageable avant 2026, voire 2027.

Il sera alors temps de réfléchir à l’embauche des nouveaux membres du personnel. Des ancien·nes auront sans doute envie de répondre présent·es, même si personne ne sait encore comment reprendre sereinement son poste après une interruption de quatre ou cinq ans au cours de laquelle d’autres boulots ont été exercé. Et certain·es seront à la retraite d’ici là. « Comment cela se passera-t-il concrètement ?

L’État sera-t-il présent pour assurer la transmission du savoir-faire ?, interroge la réalisatrice. J’aimerais beaucoup filmer la suite. » D’autant, appuie-t-elle, que savoir qu’un nouveau film est en cours « pourrait pousser les repreneurs à aller jusqu’au bout de leur démarche ». Du cinéma comme outil de transformation du réel.

Dan Israel

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L’Usine, Le bon, la brute et le truand : La critique

Posté par cgtchapelledarblayupm le 2 janvier 2024

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L’Usine, Le bon, la brute et le truand : La critique

L’Usine, Le bon, la brute et le truand : La critique dans CGT UPM Chapelle Darblay

Date : 30 / 12 / 2023 à 11h00
 
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L’USINE, LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND

 

- Date de sortie : 03/01/2024
- Titre original : L’Usine, Le bon, la brute et le truand
- Durée du film : 1 h 15
- Réalisateur : Marianne Lère Laffitte
- Scénariste : Marianne Lère Laffitte

LA CRITIQUE

 

C’est en s’intéressant au combat mené autour de l’usine Chapelle-Darblay que la documentariste Marianne Lère Laffitte a décidé de tourner au fil de l’eau ce passionnant L’Usine, Le bon, la brute et le truand.

En effet, Chapelle-Darblay cesse son activité en 2020 et ses patrons Finlandais décident de revendre le site. Toutefois, trois délégués du personnel, deux syndicalistes CGT et un cadre hors affiliation, décident de lutter pour trouver une solution et permettre la reprise de l’usine par un groupe continuant de travailler dans le milieu du papier recyclé.

Car Chapelle-Darblay est la dernière usine de traitement de papier recyclé en France. Elle traitait les papiers triés par 24 millions de Français et permettait de fournir aux journaux français une bonne partie de leur papier dans le cadre d’une économie circulaire.

L’œuvre se laisse découvrir tel un thriller montrant chronologiquement les différents rendez-vous et les moments importants qui ont marqué ce combat de David contre Goliath. Une lutte avec des hauts et des bas montrant parfaitement des méandres administratifs parfois stupides et inappropriés, et les choix hors sols des décideurs.

Les trois personnages principaux sont particulièrement intéressants à suivre. Cette association semblant improbable entre des ouvriers et un cadre leur permet d’élaborer des stratégies constructives et de montrer qu’il est possible, tous ensemble, de bouger des montagnes.

Cette lutte, unique en son genre, montre qu’il est important de garder une activité à la fois écoresponsable et territoriale fournissant aussi bien du travail local que permettant un tri des déchets intelligent et une mise en valeur de ces derniers sur le sol français.

L’œuvre se laisse découvrir avec beaucoup d’intérêt et montre que la volonté, le travail et le soutien de tous permet d’humaniser un certain nombre de choses et de rappeler que des grands groupes étrangers qui décident de ne plus s’impliquer en France n’ont plus leur mot à dire sur la destinée de ce qu’ils abandonnent. A fortiori, lorsque les propositions qu’ils reçoivent sont d’un montant identique.

L’Usine, Le bon, la brute et le truand est un très bon documentaire présentant une lutte d’exception qui se fait dans le respect de tous. Avec des délégués sympathiques, des rebondissements dignes d’un roman et une véritable intelligence dans la mise en scène permettant de captiver encore plus le spectateur, ne passez pas à côté de cette œuvre sociale qui réchauffe le cœur.

Inspirant et touchant.

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SYNOPSIS

 

Chapelle-Darblay est la dernière et unique usine à fabriquer du papier journal 100% recyclé en France. Fermée depuis septembre 2019 sur décision de son propriétaire finlandais, la papeterie centenaire est désormais menacée de démantèlement. A sa place, un site de production d’hydrogène est prévu. Alors que les 217 salariés, les « pap-chap », ont perdu leur emploi, trois délégués du personnel, deux ouvriers syndiqués et un cadre sans étiquette, toujours présents sur le site, se battent pour sauver la papeterie de la fermeture. Vont-ils réussir à sauver leur usine ?

FICHE TECHNIQUE

- Photographie : Pierre Warolin
- Montage : Steven Gaborieau
- Musique : Léon Rousseau
- Producteur : Anne Schuchman-Kune pour Schuch Productions Joparige Films, Steamboat Films
- Distributeur : Next Film Distribution

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Dans la presse ce matin, ca fait plaisir et du bien, on lachera rien …

Posté par cgtchapelledarblayupm le 2 janvier 2024

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« L’Usine, le bon, la brute et le truand » : à Chapelle Darblay, « un western social »

L’Usine, le bon, la brute et le truand, de Marianne Lère Laffitte, raconte le combat – toujours en cours – des anciens salariés de Chapelle Darblay.

Le film sort en salles ce 3 janvier.

Dans la presse ce matin, ca fait plaisir et du bien, on lachera rien ... dans CGT UPM Chapelle Darblay

« Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à raconter, sur l’importance de la fraternité et de l’intelligence collective, sur l’articulation entre question sociale et environnementale », explique Marianne Lère Laffitte, la réalisatrice. Le film raconte la lutte de trois salariés pour sauver leur usine, la dernière à fabriquer du papier journal 100% recyclé en France.

Votre film suit la lutte emblématique de trois délégués du personnel de la papeterie Chapelle Darblay, à Grand-Couronne (Seine-Maritime), qui bataillent depuis 2019 pour sauver leur site, condamné par son propriétaire finlandais. Qu’est-ce qui vous a poussé à entamer ce travail ?

J’ai entendu parler de ce conflit pour la première fois en 2021. Je voulais réaliser un film sur l’utilité du syndicalisme à l’heure du changement climatique et c’est l’économiste Thomas Coutrot qui m’a conseillé de m’intéresser à ce combat.

J’ai contacté les trois délégués du personnel. En arrivant dans cette grande usine vide, j’ai été immédiatement frappée par le silence qui y régnait, par son aspect « cinématographique ». Et puis, il y avait ces trois personnages – deux cégétistes et un cadre sans étiquette.

Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à raconter, sur l’importance de la fraternité et de l’intelligence collective, sur l’articulation entre question sociale et environnementale. Mais cela a été très compliqué de réaliser ce film.

Pourquoi ?

Parce que, au début, je n’ai eu que des retours négatifs de la part des chaînes de télévision, du CNC (Centre national du cinéma), de la région… « Pourquoi financerait-on encore un film sur une usine qui va fermer ? », me répétait-on en boucle.

J’ai dû me battre pour le faire exister, pour rassembler un petit budget grâce à l’aide de la CGT, de la métropole Rouen Normandie et des financements participatifs. Je tenais absolument à ce que tout le monde soit payé au tarif syndical. Ce film, en un sens, est un miraculé !

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Pourriez-vous dire un mot du titre : c’est un clin d’œil aux trois protagonistes ?

En effet, ils s’étaient eux-mêmes surnommés comme cela lors d’un reportage. Ce sont trois personnalités très fortes, très affirmées, qui partagent un goût commun pour la vanne. Par ailleurs, je voulais absolument une référence à l’usine dans le titre, puisque c’est un personnage à part. Enfin, il y a bien sûr un clin d’œil au réalisateur Sergio Leone, sauf qu’ici, c’est de western social qu’il s’agit.

Dans le film, on voit l’ampleur prise par le combat des salariés de Chapelle Darblay qui rencontre un large écho dans le monde du travail, plus particulièrement parmi les militants…

Oui, ils se battent depuis le début avec une dignité admirable. Ce conflit met en jeu une question centrale : comment sauver les emplois dans l’industrie lourde à l’heure du réchauffement climatique ? Le gouvernement nous parle sans arrêt de réindustrialisation, mais dans les faits, il agit très peu : l’État soutient la filière hydrogène, mais que fait-on de toutes nos « vieilles » industries ?

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