• Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait !

    Ils ne savaient pas que c'était imposible, alors ils l'ont fait !

  • Méta

  • Visiteurs

    Il y a 1 visiteur en ligne
  • Mes albums récents

    • Album : Solidaires
      <b>IMG_20220407_114221</b> <br />
    • Album : manif du 4 février 2021
      <b>l</b> <br />
    • Album : initiative 16 octobre
      <b>JF3_2382_HD</b> <br />
    • Album : AG du personnel 25 09 2020
      <b>DSC_4775</b> <br />
    • Album : action 1er juillet
      <b>DSC_4063</b> <br />
    • Album : action 25 juin
      <b>DSC_3926</b> <br />
    • Album : Solidarité avec les personnels de la santé
      <b>3</b> <br />
    • Album : Montage de l'expo pap chap à Montreuil
      <b>DSC05698</b> <br />
  • Accueil
  • > Archives pour le Mardi 2 janvier 2024

l’article de Médiapart ; Un film pour dire que la victoire syndicale est possible

Posté par cgtchapelledarblayupm le 2 janvier 2024

logo-Mediapart-HD*

Un film pour dire que la victoire syndicale est possible

« L’Usine, le Bon, la Brute et le Truand »

sort au cinéma mercredi 3 janvier. La réalisatrice Marianne Lère-Laffitte y suit un

détonnant trio d’élus du personnel qui tentent tout pour faire redémarrer

la papeterie Chapelle Darblay, la seule usine de papier journal recyclé de France, devenue

un symbole du combat pour la réindustrialisation.

Dan Israel – 2 janvier 2024 à 14h40

Quand la caméra s’avance vers les imposants murs de tôle et de béton, puis quand elle dépeint, longuement, les immenses machines à l’arrêt, silencieuses, elle filme un symbole. Fondée en 1928, l’usine Chapelle Darblay, près de Rouen (Seine-Maritime), était la seule usine en France à fabriquer du papier journal 100 % recyclé.

Elle s’est arrêtée en juin 2020, quand son propriétaire de l’époque, le groupe finlandais UPM, a décidé qu’elle n’était pas suffisamment rentable et a licencié les 217 salarié·es. Pendant plusieurs mois, l’usine a été menacée d’être rasée pour être transformée en site de production d’hydrogène. Elle devrait finalement redémarrer sous la houlette d’un consortium monté pour l’occasion par les français Veolia et Fibre Excellence.

Entre-temps, Chapelle Darblay est devenue l’emblème d’une lutte combinant social et écologie, menée par une toute petite poignée de représentants du personnel accompagnés par le collectif Plus jamais ça (devenu l’Alliance écologique et sociale) qui rassemble des syndicats et plusieurs ONG comme Greenpeace, Attac et Oxfam.

C’est ce combat que raconte, sur une durée resserrée (1 h 15), le documentaire de Marianne Lère-Laffitte : L’Usine, le Bon, la Brute et le Truand, qui sort au cinéma mercredi 3 janvier. « Il y a des films qui sont miraculeux, celui-là en fait partie,raconte la réalisatrice, productrice chevronnée et déjà autrice d’un diptyque sur le travail pour Arte. Dès que je suis arrivée sur le site, j’ai vu un film : le lieu est très cinématographique et impressionnant. C’est le génie humain incarné dans ces machines. Et les trois personnages que j’avais devant moi formaient un attelage parfait. Même en écrivant une fiction je n’aurais pas pu faire mieux. »

Pendant un an, de mai 2021 à juin 2022, le documentaire colle aux basques du détonnant trio d’élus du personnel qui s’activent sur l’immense site désert pour faire aboutir une solution de reprise qui, à terme, permettra de faire revivre l’usine et de réembaucher au moins 200 personnes.

Cyril Briffault, 46 ans, imposant de carrure et fin d’esprit, est le délégué syndical CGT grande gueule de l’usine.

Plus fluet mais tout aussi vif, Julien Sénécal, 39 ans, est le secrétaire du comité social et économique (CSE), lui aussi adhérent CGT et surtout représentant de la troisième génération travaillant sur place : ses deux parents et son grand-père y étaient salarié·es avant lui.

Enfin, Arnaud Dauxerre (52 ans) n’a pas le profil. Engagé sans étiquette depuis la fermeture d’une première ligne de production en 2014, ce cadre,fils d’ingénieur, assume son « côté mec de droite » dans un univers professionnel où 50 % des salarié·es étaient adhérent·es CGT. Lui qui travaillait dans les bureaux, surnommés « Versailles » par les ouvriers, a franchi la ligne invisible pour aller s’installer au « Kremlin », du nom moqueur donné par la direction au petit local en préfabriqué du CSE.

La complicité des trois hommes, pudiquement masquée sous les surnoms et les piques vachardes, tout comme leur force combinée font une bonne partie du sel du documentaire. « C’est un film sur l’intelligence collective et sur la fraternité…

Trois hommes qui décident de combiner leur culture et leurs différences », dit la réalisatrice. Ravie d’avoir cassé l’image du cégétiste brutal et pas très malin, elle décrit « des ouvriers papetiers qui ont des conversations de haut niveau avec les plus hauts représentants de l’État, avec des réflexions remarquables ».

Plus prosaïque, Cyril Briffault se marre : « On nous appelait “les trois connards”. » Le film aurait même pu s’appeler « L’usine et les trois connards »… Et on comprend les sueurs froides que le trio a dû causer aux dirigeants de l’entreprise face à eux. Le délégué syndical a d’abord conditionné la signature du plan de licenciement par la CGT au fait que le propriétaire de l’usine s’engage à maintenir le site en l’état pendant un an. Les trois compères ont ensuite obtenu que l’inspection du travail impose leur maintien en poste pendant deux ans, le temps de peaufiner leur projet de reprise. Argument écologiste

Avec l’appui de la CGT, ils ont ensuite déroulé un solide business plan pour montrer que leur projet était viable, puis démarché les industriels un par un et, enfin, négocié avec la métropole de Rouen et son président socialiste Nicolas Mayer Rossignol pour qu’elle préempte et rachète le site avant de le revendre au tandem Veolia-Fibre Excellence. Sans compter les discussions avec les représentant·es des ministères de l’économie et de l’industrie.

Mediapart avait relayé ce parcours du combattant. « Pendant deux ans cela a été un jeu de poker, considère Arnaud Dauxerre. Et ce film va faire comprendre aux gens que la résignation n’est pas une solution.

Lorsqu’un employeur décide de fermer un site, aujourd’hui, cette décision peut être remise en question, et plus seulement sur le thème des indemnités de départ. » L’argument écologiste sous-tendant la reprise est plus que d’actualité :

comment s’opposer à la réouverture du seul lieu de fabrication de papier journal recyclé capable, quand il fonctionne à plein, de traiter les rebuts triés de papier et de carton d’une population de 24 millions de personnes ? Pour l’heure, la France les envoie en Allemagne… Le film fait une place aux travailleurs de la fonderie SAM en Aveyron et à ceux de GM&S dans la Creuse, représentants des sous-traitants de l’automobile et acteurs de luttes à l’issue moins réjouissante.

Du début à la fin, il montre combien le combat repose sur les syndicalistes eux-mêmes. Quand, après avoir donné leur accord de principe pour la reprise, les deux industriels français ne parviennent pas à finaliser un accord à Noël 2021, c’est Cyril Briffault qui décroche son téléphone, échange longuement avec les représentants des deux entreprises et sort le projet de l’impasse.

Quant à Arnaud Dauxerre, qui avait représenté son entreprise dans le syndicat professionnel de la papeterie, il a permis à tous les acteurs de parler la même langue. Tout en découvrant la grande souplesse idéologique de certains, par exemple le cabinet EY Consulting : « Au moment où ils disaient aux salariés que notre industrie était morte, qu’il n’y avait plus de marché et qu’il fallait fermer, ils expliquaient à la fédération professionnelle que c’était un marché porteur. Avec des slides avec les mêmes polices de caractère, les mêmes photos… »

Marianne Lère-Laffitte n’en fait pas mystère, elle considère son film « comme une arme ».

Et il a déjà fait la preuve concrète de son efficacité. Car la reprise de Chapelle Darblay est encore loin d’être finalisée. Après l’annonce en grande pompe, en mai 2022, de l’issue favorable (qui donne lieu à l’une des meilleures scènes du film où les vainqueurs du jour partent littéralement à la recherche des clés ouvrant les portes de l’usine, qui avaient été bouclées par l’ancien propriétaire),Veolia et Fibre Excellence ont laissé le projet en friche pendant de longs mois.

Les industriels n’ont annoncé la finalisation de leur accord que le 20 décembre.

Nul doute que le poids de l’avant-première à Rouen le 23 novembre, en présence de Nicolas Mayer-Rossignol, de la dirigeante de la CGT Sophie Binet et de son prédécesseur, Philippe Martinez – qui apparaît largement à la manœuvre dans le film – a joué.

Et que la date de sortie du documentaire a aussi pesé. « On a utilisé cette date pour donner une date butoir à Bercy et aux différents acteurs, glisse Cyril Briffault. Pour nous, le film est un beau témoignage, pour d’autres, c’est une épée de Damoclès qui les force à bouger. »

Le film a aussi été diffusé à l’Assemblée nationale, et les ouvriers papetiers attendent un vrai soutien politique de la part de l’État,resté jusqu’alors bien timide. Les besoins financiers sont en effet énormes : il faut trouver 270 millions d’euros dont au moins 70 millions pour lancer réellement la réouverture de l’usine, qui n’est pas envisageable avant 2026, voire 2027.

Il sera alors temps de réfléchir à l’embauche des nouveaux membres du personnel. Des ancien·nes auront sans doute envie de répondre présent·es, même si personne ne sait encore comment reprendre sereinement son poste après une interruption de quatre ou cinq ans au cours de laquelle d’autres boulots ont été exercé. Et certain·es seront à la retraite d’ici là. « Comment cela se passera-t-il concrètement ?

L’État sera-t-il présent pour assurer la transmission du savoir-faire ?, interroge la réalisatrice. J’aimerais beaucoup filmer la suite. » D’autant, appuie-t-elle, que savoir qu’un nouveau film est en cours « pourrait pousser les repreneurs à aller jusqu’au bout de leur démarche ». Du cinéma comme outil de transformation du réel.

Dan Israel

Publié dans CGT UPM Chapelle Darblay | Pas de Commentaire »

L’Usine, Le bon, la brute et le truand : La critique

Posté par cgtchapelledarblayupm le 2 janvier 2024

*

L’Usine, Le bon, la brute et le truand : La critique

L’Usine, Le bon, la brute et le truand : La critique dans CGT UPM Chapelle Darblay

Date : 30 / 12 / 2023 à 11h00
 
 l_usine_le_bon_la_brute_et_le_truand_affiche dans CGT UPM Chapelle Darblay
L’USINE, LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND

 

- Date de sortie : 03/01/2024
- Titre original : L’Usine, Le bon, la brute et le truand
- Durée du film : 1 h 15
- Réalisateur : Marianne Lère Laffitte
- Scénariste : Marianne Lère Laffitte

LA CRITIQUE

 

C’est en s’intéressant au combat mené autour de l’usine Chapelle-Darblay que la documentariste Marianne Lère Laffitte a décidé de tourner au fil de l’eau ce passionnant L’Usine, Le bon, la brute et le truand.

En effet, Chapelle-Darblay cesse son activité en 2020 et ses patrons Finlandais décident de revendre le site. Toutefois, trois délégués du personnel, deux syndicalistes CGT et un cadre hors affiliation, décident de lutter pour trouver une solution et permettre la reprise de l’usine par un groupe continuant de travailler dans le milieu du papier recyclé.

Car Chapelle-Darblay est la dernière usine de traitement de papier recyclé en France. Elle traitait les papiers triés par 24 millions de Français et permettait de fournir aux journaux français une bonne partie de leur papier dans le cadre d’une économie circulaire.

L’œuvre se laisse découvrir tel un thriller montrant chronologiquement les différents rendez-vous et les moments importants qui ont marqué ce combat de David contre Goliath. Une lutte avec des hauts et des bas montrant parfaitement des méandres administratifs parfois stupides et inappropriés, et les choix hors sols des décideurs.

Les trois personnages principaux sont particulièrement intéressants à suivre. Cette association semblant improbable entre des ouvriers et un cadre leur permet d’élaborer des stratégies constructives et de montrer qu’il est possible, tous ensemble, de bouger des montagnes.

Cette lutte, unique en son genre, montre qu’il est important de garder une activité à la fois écoresponsable et territoriale fournissant aussi bien du travail local que permettant un tri des déchets intelligent et une mise en valeur de ces derniers sur le sol français.

L’œuvre se laisse découvrir avec beaucoup d’intérêt et montre que la volonté, le travail et le soutien de tous permet d’humaniser un certain nombre de choses et de rappeler que des grands groupes étrangers qui décident de ne plus s’impliquer en France n’ont plus leur mot à dire sur la destinée de ce qu’ils abandonnent. A fortiori, lorsque les propositions qu’ils reçoivent sont d’un montant identique.

L’Usine, Le bon, la brute et le truand est un très bon documentaire présentant une lutte d’exception qui se fait dans le respect de tous. Avec des délégués sympathiques, des rebondissements dignes d’un roman et une véritable intelligence dans la mise en scène permettant de captiver encore plus le spectateur, ne passez pas à côté de cette œuvre sociale qui réchauffe le cœur.

Inspirant et touchant.

notation_logo_4_etoiles-15

SYNOPSIS

 

Chapelle-Darblay est la dernière et unique usine à fabriquer du papier journal 100% recyclé en France. Fermée depuis septembre 2019 sur décision de son propriétaire finlandais, la papeterie centenaire est désormais menacée de démantèlement. A sa place, un site de production d’hydrogène est prévu. Alors que les 217 salariés, les « pap-chap », ont perdu leur emploi, trois délégués du personnel, deux ouvriers syndiqués et un cadre sans étiquette, toujours présents sur le site, se battent pour sauver la papeterie de la fermeture. Vont-ils réussir à sauver leur usine ?

FICHE TECHNIQUE

- Photographie : Pierre Warolin
- Montage : Steven Gaborieau
- Musique : Léon Rousseau
- Producteur : Anne Schuchman-Kune pour Schuch Productions Joparige Films, Steamboat Films
- Distributeur : Next Film Distribution

Publié dans CGT UPM Chapelle Darblay | Pas de Commentaire »

Dans la presse ce matin, ca fait plaisir et du bien, on lachera rien …

Posté par cgtchapelledarblayupm le 2 janvier 2024

*

« L’Usine, le bon, la brute et le truand » : à Chapelle Darblay, « un western social »

L’Usine, le bon, la brute et le truand, de Marianne Lère Laffitte, raconte le combat – toujours en cours – des anciens salariés de Chapelle Darblay.

Le film sort en salles ce 3 janvier.

Dans la presse ce matin, ca fait plaisir et du bien, on lachera rien ... dans CGT UPM Chapelle Darblay

« Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à raconter, sur l’importance de la fraternité et de l’intelligence collective, sur l’articulation entre question sociale et environnementale », explique Marianne Lère Laffitte, la réalisatrice. Le film raconte la lutte de trois salariés pour sauver leur usine, la dernière à fabriquer du papier journal 100% recyclé en France.

Votre film suit la lutte emblématique de trois délégués du personnel de la papeterie Chapelle Darblay, à Grand-Couronne (Seine-Maritime), qui bataillent depuis 2019 pour sauver leur site, condamné par son propriétaire finlandais. Qu’est-ce qui vous a poussé à entamer ce travail ?

J’ai entendu parler de ce conflit pour la première fois en 2021. Je voulais réaliser un film sur l’utilité du syndicalisme à l’heure du changement climatique et c’est l’économiste Thomas Coutrot qui m’a conseillé de m’intéresser à ce combat.

J’ai contacté les trois délégués du personnel. En arrivant dans cette grande usine vide, j’ai été immédiatement frappée par le silence qui y régnait, par son aspect « cinématographique ». Et puis, il y avait ces trois personnages – deux cégétistes et un cadre sans étiquette.

Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à raconter, sur l’importance de la fraternité et de l’intelligence collective, sur l’articulation entre question sociale et environnementale. Mais cela a été très compliqué de réaliser ce film.

Pourquoi ?

Parce que, au début, je n’ai eu que des retours négatifs de la part des chaînes de télévision, du CNC (Centre national du cinéma), de la région… « Pourquoi financerait-on encore un film sur une usine qui va fermer ? », me répétait-on en boucle.

J’ai dû me battre pour le faire exister, pour rassembler un petit budget grâce à l’aide de la CGT, de la métropole Rouen Normandie et des financements participatifs. Je tenais absolument à ce que tout le monde soit payé au tarif syndical. Ce film, en un sens, est un miraculé !

Sur le même thème

Pour les 230 salariés licenciés et leurs soutiens, la désillusion est à la hauteur de la trahison du gouvernement. Pierrick Villette

Industrie : l’État sonne le glas pour Chapelle Darblay

Pourriez-vous dire un mot du titre : c’est un clin d’œil aux trois protagonistes ?

En effet, ils s’étaient eux-mêmes surnommés comme cela lors d’un reportage. Ce sont trois personnalités très fortes, très affirmées, qui partagent un goût commun pour la vanne. Par ailleurs, je voulais absolument une référence à l’usine dans le titre, puisque c’est un personnage à part. Enfin, il y a bien sûr un clin d’œil au réalisateur Sergio Leone, sauf qu’ici, c’est de western social qu’il s’agit.

Dans le film, on voit l’ampleur prise par le combat des salariés de Chapelle Darblay qui rencontre un large écho dans le monde du travail, plus particulièrement parmi les militants…

Oui, ils se battent depuis le début avec une dignité admirable. Ce conflit met en jeu une question centrale : comment sauver les emplois dans l’industrie lourde à l’heure du réchauffement climatique ? Le gouvernement nous parle sans arrêt de réindustrialisation, mais dans les faits, il agit très peu : l’État soutient la filière hydrogène, mais que fait-on de toutes nos « vieilles » industries ?

Publié dans CGT UPM Chapelle Darblay | Pas de Commentaire »

 

ZONĂ LIBERĂ DE MA... |
Dekra Box - CFDT Industria... |
poureuxavanttout |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | corps des humbles
| PAIE ACTUALITY
| Ecole St Vincent de Paul de...