Pour l’emploi….
Posté par cgtchapelledarblayupm le 3 octobre 2013
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Posté par cgtchapelledarblayupm le 3 octobre 2013
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Posté par cgtchapelledarblayupm le 2 octobre 2013
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Posté par cgtchapelledarblayupm le 1 octobre 2013
RIEN NE SERT DE COURIR, IL FAUT PARTIR A POINT ! (Jean De La Fontaine)
Voici bien la maxime que certains devraient relire et reprendre à leur compte.
Pour mémoire début 2009 les syndicats FILPAC CGT du DSSP France (Otor) révèlent un flou juridique dans le calcul du montant de la prime d’ancienneté conventionnelle. Celle-ci est calculée sur un point 100 (bloqué depuis 2001 par la seule volonté patronale) alors que les articles de la C/C précisent que cette prime est calculée sur les minima de branche.
Bien sûr le syndicat patronal bloque toutes avancées et fait ratifier par tous (sauf la Filpac évidemment) un procès-verbal de commission de conciliation qui reflète son point de vue. Cela bien sur sans tenir compte des remarques de la Filpac et de ses syndicats.
De plus, ils signent en 2011 un texte qui annule et remplace les dispositions de la C/C pour les remplacer par le point 100. Dispositions qui sont largement inférieur à la C/C.
La vie continuant, les camarades ont agi au tribunal des prud’hommes en appel et en cours de cassation, viennent de gagner la reconnaissance du bien fondé de leur revendication.
Les patrons qui appliquent le point 100 pour le calcul de la prime d’ancienneté doivent revoir leur copie et faire le calcul avant la signature de l’avenant 25 sur les minima de la C/C.
Il va de soi que c’est une petite révolution pour bon nombre de syndicats qui sans attendre ont souscrit « aux sirènes » du patronat. Et comme certains écrivaient il ya quelques mois «les avancées obtenues seront les acquis que tous défendrons».
Il est donc important que même si aujourd’hui, après la retranscription dans la loi de l’ANI de janvier 2013, on ne peut plus aller aussi loin en arrière en matière de réparation de préjudice, que chaque syndicat vérifie comment est calculé la prime d’ancienneté et fasse le nécessaire si besoin pour revendiquer la mise à jour et les rappels de rémunérations.
Et comme quoi, rien ne sert de courir, il faut partir à point et surtout ne pas « minauder » sur les chemins du compromis trop facile !
Montreuil le 01 octobre 2013
PJ: avenant 25, PV de conciliation, note Unipas, arrêté de la cour de cassation, note avocat Filpac.
PS : affichage et publication très recommandés.
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Posté par cgtchapelledarblayupm le 1 octobre 2013
mardi 1er octobre 2013
Libre à Plantu de dessiner ce qu’il veut dans le journal du milliardaire Niel. Libre à nous de lui répondre, et de trouver son dessin immonde. Le patronat bombarde toute législation sociale encadrant le travail. Même celui du dimanche. Demain ne resteront plus que les congés payés, malmenés par l’ANI CFDT Medef Hollande. Le Plantu, lui, élève le débat au niveau du caniveau actuel : un cégétiste c’est un islamiste, donc un terroriste, un ennemi de la France, et la France tu l’aimes ou tu la quittes… Le plus navrant serait d’apprendre que ce genre de desseins, d’ordinaire dans Rivarol ou Je Suis Partout, a été exécuté par conviction et non par corruption. Si ce n’est la corruption de la pensée.
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Posté par cgtchapelledarblayupm le 29 septembre 2013
Nous sommes ici pour commémorer par avance les luttes que nous allons mener, ce qui somme toute est la meilleure façon de cultiver le souvenir des 100 jours des deux usines des papeteries Chapelle Darblay.
Nous avons appris de ce conflit qu’on ne bâtit bien que dans l’action collective, dans la lutte commune sur des objectifs partagés. Il en va de l’engagement individuel, de l’autorité et de la reconnaissance du syndicat. L’action permet aussi de poser cette question de fond : à qui appartiennent les usines ? C’est bien le Travail et lui seul qui produit les richesses. Et nous considérons comme une insulte aux travailleurs cette odieuse campagne contre « le coût du travail » menée par ceux qui veulent licencier pour mieux spéculer et délocaliser.
Les légitimes propriétaires de Chapelle Darblay, ce n’est ni UPM ni un autre état major lointain, mais ceux qui y produisent les richesses, les mêmes qui se battent aujourd’hui comme hier pour la pérennité des sites industriels. Quand Gérard Sénécal nous a fait visiter le site tout à l’heure, en compagnie de Pierre Nouzarède, secrétaire général de la FTIP au moment de la lutte, il incarnait le vrai propriétaire des lieux, le salariat qui l’entretient et le valorise chaque jour.
Autre leçon d’une brûlante actualité, et Fabius, il y a 30 ans comme aujourd’hui, en fournit le fil conducteur : si un gouvernement de gauche ne fait pas une politique de gauche, ne sombrons pas dans le découragement, la rancœur rentrée, ne cédons pas à la peur. Rien n’est écrit par avance, rien n’est inéluctable, ni le règne brutal du néolibéralisme, ni la montée de l’extrême droite. Nous avons notre mot à dire et c’est : « luttons plus fort ! »
Il en fallait, de la détermination voilà 30 ans, quand le premier gouvernement de gauche depuis des dizaines d’années, décrétait le gel des salaires et l’austérité en plein congrès de la CGT à Lille, et commençait le démantèlement de la sidérurgie, du charbon, de la construction navale.
Et pourtant, 100 jours ont obligé Fabius, ministre de l’industrie puis Premier ministre, et Mitterrand, président d’alors, de reculer et de concéder à leur corps défendant la survie des usines et de nombre d’emplois. En ce moment, à l’heure où tous les secteurs industriels sont martyrisés par une politique que Sarkozy ne renierait pas, il faut un, deux, trois Chapelle Darblay !
Et enfin, pour clore tout provisoirement le chapitre des leçons, la solidarité pratiquée dans tout le pays, bien au delà du papier et de la presse, montre que ce n’est pas une « valeur », comme on dit maintenant à tout bout de champ. C’est un outil concret, un outil de lutte, qui soude dans les actes quotidiens l’action ouvrière et la démarche du camp du Travail.
Il serait fort utile à tous les syndicalistes d’aujourd’hui que les protagonistes de cette lutte d’hier se réunissent pour en tirer les leçons publiquement, sous forme écrite, pas pour la postérité et la gloriole, mais pour rédiger un chapitre de l’histoire des combats syndicaux de la CGT, à enseigner dans les écoles syndicales.
Ces 100 jours ont réuni les conditions pour créer la Filpac CGT. Cette lutte a été un lieu de rencontre entre les producteurs du papier journal et ceux qui confectionnent la presse. On le voit sur les photos, les ouvriers de la presse se sont mobilisés aux côtés des ouvriers du papier, pour une cause commune. Et pas seulement par « solidarité » abstraite : parce que l’information a besoin de moyens industriels, dont le papier journal fait évidemment partie.
Cette rencontre de lutte a produit la fusion FTIP FFTL. La Filpac est née en 1986. C’aurait pu n’être qu’un assemblage de sigles, une construction artificielle, un arrangement de circonstance. Mais non, le ciment a pris et l’union est à ce point entrée dans les moeurs que les syndicalistes et adhérents d’aujourd’hui reconnaissant en la Filpac CGT leur paysage syndical naturel et normal.
L’osmose doit beaucoup à ses fondations, la lutte de Chapelle Darblay. Bien d’autres éléments sont venus renforcés l’édifice. Et d’abord la cause commune de professions réelles, au cœur desquelles se situe la qualité professionnelle et le savoir faire ouvrier. Et la conscience que, pour faire fructifier cette dignité de travailleurs, seule la lutte collective en fournit la garantie.
Et maintenant, comment mieux honorer une lutte fondatrice que d’en continuer l’œuvre ? Nous voulons dire ici, nous petite Filpac CGT mais porteuse d’une très longue histoire, que quand une loi n’est pas la justice, il faut se révolter !
Ce qu’on appelle l’ANI, l’accord Medef CFDT devenu loi du fait du gouvernement et de la majorité parlementaire est une catastrophe. La Filpac, comme toute la CGT, avait dit non à cet accord, non au projet de loi. Les salariés, dans les entreprises, ne voyaient pas bien l’impact des mesures.
Ils dérouillent aujourd’hui : fort de cette loi du printemps 2013, le patronat fait de cet automne un enfer. Tous les chantages prévus par cet ANI sont utilisés par les directions d’entreprise pour contraindre à un recul historique : laminage de tous les éléments du salaire, de l’emploi, restructuration permanente, travail gratuit, le tout sous couvert d’une loi qui se résume à n’être qu’un désarmement unilatéral du Code Travail face au patronat.
Nous voulons dire ici, le jour où une comédie médiatique est organisée autour de la visite du président à Florange, que les parlementaires examinant une loi concernant les sites industriels seraient bien avisés de les protéger, eux et leurs emplois.
Nous constatons que toutes les questions sociales, retraite, protection sociale santé, salaire, deviennent des terrains d’offensive pour obtenir un recul historique du camp du Travail au nom de la compétitivité ! Il nous apparaît qu’il est dorénavant impossible d’aborder un sujet social en le distinguant des autres, toutes les questions sont posées à la fois. Ce qui nous a mené, lors de notre dernier congrès, à cette conclusion : non seulement il faut remettre en marche la machine nationale à revendiquer, mais encore il faut une autre politique, une autre logique sociale.
C’est pourquoi la Filpac CGT se bat pour construire un syndicalisme de transformation sociale. Elle rejette l’impasse consistant à se résigner à n’être qu’un syndicalisme du moindre mal. Une telle option l’amènerait à accompagner du label CGT une économie du désastre !
Les syndicats de toute la Filpac CGT sont conviés en novembre à un comité général. Il doit être un moment d’unité et de rassemblement, ce que requiert la gravité de la situation. Les tâches sont nombreuses : régler la hausse de tir à l’égard de ce gouvernement, définir une démarche revendicative alternative à l’austérité.
C’est pourquoi nous vous livrons cette formule : « Il fallait bien chasser Sarkozy, mais Hollande l’a remplacé chou pour chou ». Les illusions se sont dissipées, pour ceux qui en avaient. Mais la tension sociale, engendrée par le poids du chômage, la répression contre les salaires, ne va pas s’atténuer par des opérations de communication.
Voilà bien des années que les gouvernements successifs humilient soigneusement la CGT. En ne l’écoutant pas ou en faisant semblant, en lui retirant ouvertement la voix au chapitre, et même, plus récemment, en truquant les résultats nationaux des élections professionnelles. Négociation nulle part, humiliation partout : ça suffit ! Le patronat continue de nier le droit à sa présence dans les PME et TPE, et mène des opérations de répression dans les autres entreprises.
La peur n’a qu’un temps : la révolte est proche, et sa généralisation ne demande qu’à éclater. Dans cette perspective nous devons faire preuve de détermination et de cohérence. Personne n’imagine quand même que la jeunesse qui rencontre portes fermées sur tous les sujets, avenir, emploi, logement santé, attende patiemment… Soyons prêts à lui offrir des réponses et un cadre organisé, car les révoltes sociales qui ne manqueront pas de se développer.
La Filpac CGT préconise des actions revendicatives nationales, coordonnées, fondées sur des revendications partagées par tous les salariés. Avec les salariés nous avons pris des coups, et pour certains très rudes ! Pour autant, pas de contresens : ce n’est pas la fin de l’histoire mais bien le début d’une autre. A cette condition expresse : il nous faut une, deux, trois Chapelle Darblay !
L’action collective a un grand avenir, et ceux qui passent leur temps à répandre le désespoir et la résignation, dans les médias notamment, en seront pour leur frais.
Marc Peyrade, secrétaire général de la Filpac CGT,
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Posté par cgtchapelledarblayupm le 29 septembre 2013
si l’on en croit les médias, tous les salarié-es veulent travailler le dimanche et la nuit, notre code du travail serait donc obsolète et les syndicats qui le défendent, des ennemis du peuple, CQFD! Alors regardons les arguments des salarié-es » partisans du travail du dimanche », des étudiants qui financent ainsi leurs études, des hommes et des femmes qui cherchent à arrondir leurs fin de mois difficiles, d’autres embauché-es sous cette condition, en fait, tous nous disent qu’ils n’ont pas le choix. Alors parlons choix, soit on cautionne les bas salaires, les temps partiels imposés,et le salariat étudiant et alors il faut suivre Gattaz et autorisé, comme y ouvre l’ANI, de travailler dans n’importe quelles conditions pour gagner de quoi vivre, soit, solidaires de ces salarié-es, on se bat pour des salaires décents, une allocation d’autonomie pour les jeunes et un vrai repos hebdomadaire.Attention, un tel éclairage médiatique sur ce sujet peut cacher de nouveaux renoncement gouvernementaux…
Quelle émotion, le 20h de France sort de son politiquement correct et mobilise : les grandes surfaces appellent à l’ insurrection pour obtenir l’ouverture le dimanche, le soutien des salarié-es est acquis… bravo, allons y, ouvrons les mairies, les préfectures , les centres de santé, tous les services et magasins et puisque que les parents travaillent, ouvrons les crèches et les centres de loisirs . Bravo, allons y, ouvrons le travail non stop, comme cela, il n’y aura plus de clients pour les magasins de bricolages, on sera tous trop fatigué_es!!! MG Buffet.
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Posté par cgtchapelledarblayupm le 27 septembre 2013
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Posté par cgtchapelledarblayupm le 27 septembre 2013
Par ce 30 ème anniversaire Nous voulons rendre hommage une fois encore à toutes celles et tous ceux qui ont rendu la victoire possible.
Tous ces salariés, tous ces citoyens qui ont cru en la lutte, qui sous un gouvernement de gauche voulait la victoire tant ils en avaient marre de tous ces gouvernements qui se disent de gauche et font une politique de droite.
La victoire nous la voulions aussi car il fallait stopper la casse de l’industrie papetière.
Malheureusement avec la majorité socialiste et Mr Fabius qui était ministre de l’industrie en 1983, puis 1er ministre, et qu’on retrouve encore aujourd’hui ministre des affaires étrangères… ce ne fut pas simple du tout, loin de là, car cette majorité politique n’étant pas très copine avec la Cgt et je me demande si aujourd’hui ce n’est pas pire encore.
Cette lutte, ce combat qui paraissait impossible car cela a duré quand même longtemps, plus de 100 jours, avec d’énormes difficultés financières, pas de salaires, pas de quoi payer les traites, les crédits, on le doit à des femmes et à des hommes ordinaires, à des gens convaincus, qui croient en ce qu’ils font, ultra majoritairement des syndiqués Cgt, des salariés en perpétuelle résistance, car empli d’une éducation et d’un idéal issu sans aucun doute du CNR, à savoir améliorer sans cesse notre vie ordinaire, nos conditions de travailleurs pour nous et nos familles, défendre sans cesse l’emploi et combattre toutes les injustices. C’est grâce à leurs valeurs ordinaires, leurs valeurs humaines, de fraternité, de solidarité que la VICTOIRE a été possible.
On le doit évidemment à toutes les organisations de la CGT, de la confédération dirigé à l’époque par Henri Krasuki, aux plus petits syndicats Cgt qui ont apporté leur solidarité jusqu’à’ à l’autre bout de la France, aux papetiers, aux ouvriers du livre et leur soutien logistique. C’est grâce à l’Implication individuel de chacun et la confiance totale envers la CGT, que le combat a été possible et bien sûr comme aboutissement le maintien en activité des usines de Grand-Couronne et de St Etienne.
Car nous avons quand même tous ensemble sauvé 2 sites papetiers et plus de 1000 emplois, sans compter les emplois induits, qui représentent environ 4 fois plus de travailleurs.
La lutte, le combat des Chapelle Darblay, on en a déjà beaucoup parlé, ça fait trente ans que ça dure et ça va durer encore, Christian Stephan l’a très bien illustré dans son livre que beaucoup ont lu, on ne va pas continuer à faire de grands discours, encore moins essayé de raconter dans tous les détails cette épopée, plusieurs intervenants sauront mieux que moi en parler.
Je voudrais simplement passer un message et dire aux générations qui nous suivent, à nos jeunes syndiqués ici présents, qui ont peut-être un peu moins d’expérience dans la lutte, peut-être moins de convictions, moins de connaissances de toutes ces pages d’histoire sociales écrites par les travailleurs et leur Cgt :
La victoire de 1983 est un socle solide pour construire l’avenir, à condition bien sûr que chacun soit convaincu de la nécessité absolue que garantir l’emploi est la seule priorité qui vaille.
Se battre pour des indemnités n’évite pas la voie conduisant au chômage, se battre pour son emploi rapporte bien plus, y compris que le salaire, il y aussi les liens humains qui se tissent par le travail.
Je dis cela parce que nous entrons dans une énième tempête, qui commence par des suppressions de postes, des modifications de contrats, et encore des licenciements, qui peuvent engendrer une crise beaucoup plus grave.
Nos remerciements et félicitations encore, à toutes celles et tous ceux qui ont vécus cette lutte, qui ont combattus, qui nous ont soutenues sans relâche, une pensée particulière aux femmes des salariés et des élus des deux usines de la chapelle Darblay, à nos meneurs syndicaux Pierre Nouzarède, Philippe Belloncle et Christian Stephan.
On ne trouvera jamais assez de mots et on n’aura surtout jamais assez de temps pour relater tout ce que l’on a vécu, tous les détails de la lutte, mais aussi tous ces moments de vie, car ce fut long, plus de 3 mois.
Il y en a eu des hauts et des bas, tous les jours n’ont pas été roses, des déceptions et des trahisons, mais surtout des grandes satisfactions et pour celles et ceux nombreux, très nombreux qui se sont battus jusqu’au bout, qui nous ont soutenus jusqu’au bout, merci à toutes et tous, pour tous ces moments de vie, ces moments de fraternité, de confiance, de solidarité humaine, cette victoire est la vôtre et la nôtre, à tout jamais pour ce que j’ai vécu, ce qu’on a vécu, nous vous en sommes reconnaissant à tout jamais.
Juste avant de passer aux festivités et pot de l’amitié, c’est avec une vive émotion que je vous invite à rendre hommage à nos disparus, que nous avons tant appréciés ……….
LISTE SOUVENIRS : MICHEL JAMAIN, JEAN MARIE LEGUEN DIT « MILORD », JEAN LEROUX, JACQUES RECHET, JEAN FERET, PHILIPPE LEFEBVRE, LUCIEN CADOT, ALAIN CORBINEAU, GASTON MANCHE, PAUL DAGUENET, MICHEL THONNEL, EDOUARD HEUDE dit DOUDOU, JEAN TREFOUEL, Odile et GABY HOUEL et Tous les syndiqués aujourd’hui disparus.
Pour ceux qui n’étaient pas là en 1983, et parce qu’on entend trop souvent, par rapport aux mauvais coups portés aujourd’hui, on y arrivera pas, si mon voisin y va pas j’y vais pas, ça sert à rien, etc. etc.
Regardez et écoutez ceux qui sont ici, identifiable par leur âge un peu plus prononcé, les vieux comme on les appelle, ces hommes et ces femmes ordinaires fait que de chair et d’os, rassemblés derrière le syndicat Cgt, ils se sont battus et ils ont gagnés, parce jour après jour ils se battent pour une société plus juste, plus équitable, plus solidaire, une société en paix, ces hommes et ces femmes ne vivent que pour leurs convictions et revendications et je pense que c’est cela le vrai chemin de notre vie , dire ce que l’on pense, croire en ce que l’on fait et surtout faire ce que l’on dit.
On dit toujours celui qui se bat peut gagner, celui qui ne se bat pas a déjà perdu
Merci à vous. Et je vous invite à lever le verre de l’amitié.
Vive la Cgt, vive la Filpac
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Posté par cgtchapelledarblayupm le 27 septembre 2013
Intervention de Pierre NOUZAREDE secrétaire général de la FTIP
(fédération des travailleurs des industries papetières) en 1983.
Chers camarades, chers amis, Mesdames, Messieurs,
3 semaines après Saint Etienne du Rouvray, nous voici à nouveau réunis avec les travailleurs de Grand-Couronne, et à côté d’eux un bon nombre de militants de Saint-Etienne pour marquer le 30e anniversaire de la formidable lutte menée par les Chapelle Darblay, particulièrement sur ses deux sites normands.
D’autres camarades dont Marc Peyrade, SG de la Filpac CGT, Gérard Sénécal, secrétaire du syndicat, vont situer dans le contexte d’aujourd’hui les enseignements de cette lutte. Je m’en tiendrai donc à quelques traits, qui ont fortement enrichi mon expérience militante.
Comme beaucoup de militants ici présents, j’ai vécu jour après jour cette lutte épique.
En fait cette période du début des années 80, marquée par l’arrivée de la gauche au pouvoir après plus de 20 ans d’abstinence, nous promettait beaucoup. En vérité, des avancées ont pu être enregistrées tant sur le plan social que démocratique : droits nouveaux, nationalisations, retraite, réduction du temps de travail…
Une aube nouvelle, certes nous le croyions à l’époque, vite obscurcie par les premiers renoncements face à l’offensive du patronat, au pouvoir de l’argent et toute son emprise internationale.
Le début des années 80 marque également la fin, ou à tout le moins une pause dans le cycle de recul et de casse de l’industrie papetière. De grandes luttes avaient marqué la période précédente, comme la cartonnerie La Rochette Cenpa, près de Nancy, La Roche Joubert en Charente, La Cellulose de Strasbourg, et bien d’autres encore que je ne saurais citer ici.
C’était l’époque où dans les cercles du pouvoir, chez les patrons papetiers démissionnaires, on s’accordait à proclamer que la « France n’avait pas de vocation papetière ». C’est également l’époque des attaques qui se soldèrent par sa liquidation du système d’approvisionnement en papier journal de la presse française, avec la Société professionnelle des Papiers de Presse
Ces enjeux de production et d’approvisionnement en papiers de presse entraient dans les motifs des luttes qui se déroulèrent avant même 1983 à Saint-Etienne et Grand-Couronne. Ce sont toutes ces pesanteurs, aggravées par la soif d’en découdre avec un bastion de la CGT dans les industries papetières comme dans l’agglomération rouennaise, qui constituèrent autant de facteurs de promotion du plan Kyla, fortement appuyée par le ministre de l’Industrie de l’époque, Laurent Fabius : suppression de plus de 1500 emplois, avec la liquidation à court terme de Grand-Couronne.
Face à la mobilisation de masse des personnels de Saint-Etienne-du-Rouvray et de Grand-Couronne, mobilisation dont le poids fut décuplé par’ la conjonction d’un très large soutien des populations, de leurs élus, en particulier communistes, poids également décuplé par l’intervention solidaire des professions des papiers et du Livre, cette dernière ayant beaucoup investi avec ses militants présents sur place, tout cet amalgame de forces d’initiatives les plus audacieuses a fini par imposer une issue bien différente de celle décrétée au départ.
L’engagement très fort de la Confédération sous l’impulsion d’Henri Krasucki étant venu donner une dimension politique au sens noble du terme, qui permit de dépasser les blocages les plus persistants.
Je reviendrai donc pas sur ces jours de cent jours de lutte qui permirent que les travailleurs adoptent un accord de fin de conflit présentant les avancées obtenues et les conditions pour les mettre en œuvre. Mais je crois aussi nécessaire de souligner les semaines d’âpres discussions, pour finaliser l’accord officiel, régler la réintégration des militants et des élus CGT, les seuls faisant l’objet d’un ostracisme acharné de la part de Kyla et de ses successeurs, tel François Pinault avec Pierre Lebrun… J’ai le souvenir de discussions interminables à propos de Christian Stephan, dont Kyla était persuadé que sa non-réintégration marquerait la fin du syndicat CGT de Grand-Couronne.
J’ai également les souvenir de moments d’intense humanité. De ce camarade élu du personnel venu dire qu’il acceptait son licenciement pour être conforme à l’accord sur le nombre d’élus Cgt maintenus et qui très symboliquement me remis sa veste de travail imprimée du sceau de la lutte.
Alors trente ans après, quel est le bilan que je conserve de cette tranche de vie particulièrement intense ?
D’abord qu’elle a permis de bousculer l’ordre préétabli.
Que ce faisant elle donnait la possibilité dont ne voulaient pas les patrons, voire certains politiques de préserver des forces pour que le résultat obtenu soit préservé au-delà même de ce que comportait l’accord lui-même.
Le cas le plus flagrant fut celui des machines 3 et 4 de Saint Etienne du Rouvray dont il était dit qu’elles devraient arrêter dans les 4 ans et qui continuèrent de fabriquer du papier plus de 20 ans durant.
Je ne perds pas de vue les coups durs vécus par tous les travailleurs en lutte.
Je ne mésestime pas non plus l’amertume laissée par le résultat chez certains camarades qui considéraient non sans raison, qu’il n’était à la hauteur de leur engagement.
Autant l’agression fomentée par l’encadrement à Grand Couronne avec le concours massif des CRS et la réquisition forcée des travailleurs de cette usine fut préjudiciable.
Autant par la suite la division organisée à St Etienne du Rouvray aura empêché dans le rapport de force quotidien de mieux consolider les acquis de la lutte.
Malgré tout, malgré les réunions de militants qu’il fallait tenir en dehors de murs des usines au siège de l’Union Départementale à cause de la répression qui se poursuivait, les militants ont tenu, la C.G.T. a reconquis à St Etienne comme à Grand Couronne sa place de première organisation syndicale.
A Grand Couronne Kyla et tous les autres, en ont été pour leur frais puisqu’au jour hui s’y déploie un des plus dynamiques syndicats des industries papetières.
Et enfin par cette lutte menée par les Chapelle Darblay, les solidarités notamment professionnelles qu’elle a suscitées ont contribué de façon décisive à la création de la FILPAC CGT.
Alors sans triomphalisme aucun, je dis aujourd’hui que ceux qui ont fait cette épopée peuvent en être fier et qu’elle suscite des enseignements pour aujourd’hui et demain.
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Posté par cgtchapelledarblayupm le 24 septembre 2013
Compte-rendu du Comité d’Etablissement du 24 septembre 2013.
Le petit monde merveilleux de Chapelle…suite…
En préambule de cette réunion nous avons dénoncé la méthode employée par certains qui ont les dents longues, d’autres cyniques, qui mettent déjà en place (déménagement standard, information de poste supprimé, etc.) ce qui n’est qu’un projet, aujourd’hui, de restructuration et en appelons au Directeur pour stopper immédiatement ces procédés indignes. Si cela devait durer, la CGT alerterait les autorités pour « délit d’entrave » !!!
Marche de l’usine : Santé/Sécurité
Encore un accident mortel en papeterie, chez Stora, concernant un conducteur d’engin. Nous venons de connaître chez nous un accident avec deux chariots.
Essais industriels : faites ce que je dis….consignations mal faites sur l’essai des boues, conditions de travail avec l’essai du compacteur à déchets au Désencrage, passages piétons coupés un peu partout, CHSCT pas informé évidemment. Il semble que le respect des règles ne soit imposé qu’aux ouvriers !
Très peu d’incidents, de soins, d’accidents, en apparence tout va bien…La réalité est toute autre comme a pu le constater notre Directeur, jeudi dernier lors de la visite de ces chantiers.
Productions :
Il sera difficile de retrouver des clients pour la « couleur » en 2013 car il n’y aura pas de négociations de prix avant l’année prochaine. Il faudrait absolument accepter une baisse si on veut revoir des clients espagnols et italiens, par exemple.
En parallèle, la Direction cherche à développer le segment du « Brite » en récupérant des papiers blancs dans la zone ouest de la France. (Gisement estimé à 27000 tonnes).
En août, pour la PM3 : 28% de vente en couleur, 21% en journal et 51% en Brite. Répartition des ventes, nous attendons la réponse.
Pour la PM6 : 30% de vente en France, 9% en Europe et 61% en outre-mer. Total : 31000 tonnes
Prix des fibres : 20% plus cher, avec 30% d’achat sur le marché. Nous n’avons pas le détail prix collecte/prix marché.
Chimie usine : coût en augmentation, dû en grande partie au traitement des boues. Résultat d’une mauvaise marche de l’usine vers les effluents et soucis de process DIP.
Couverture Machines : Pas de soucis…sauf si l’Allemagne nous jouait des tours.
Bois broyés : Pas de tension sur ce marché en ce moment.
Effectifs : 403 personnes. (Chapelle 337, Fonctions 38, Apprentis et malades 28)
Intérimaires : 500 jours au mois d’août. La Direction a bien manœuvré pendant deux ans pour proposer aujourd’hui de remettre en cause le système qu’elle a elle-même imposée.
Projet de planification des congés acquis : Volée de commentaires, de l’ensemble des élus, à l’annonce de la modification, pour aider certains gestionnaires dans leurs tâches. La responsable RH propose une planification très rigoureuse des CP et RTT acquis. (Fin janvier, toutes les demandes doivent être enregistrées pour clôturer l’ensemble au 31/05. Et les managers vous répondront favorablement ou pas).
« Il peut arriver que le souhait du salarié ne puisse être satisfait » dixit le projet !
Les salariés, eux, demandent simplement plus de justice et pour tous. La RH doit revenir très vite à la réalité du terrain, avant que les travailleurs perdent leur sang froid.
Le petit monde merveilleux de Chapelle…suite…
ISO 50001 : Energie.
En pleine restructuration, licenciements, remise en cause de nos acquis, Upm va obtenir une énième certification qui déclenchera des aides à l’investissement avec de l’argent frais français (nos impôts)…avec au bout, des suppressions de postes. C’est beau la politique. Nous alerterons les autorités sur ces agissements moraux douteux.
Persiflages : Vu sur chap-échos : Economie de gobelets; nous proposons de conserver aussi les gobelets dans lesquels on « pisse », ce qui facilitera le travail de l’infirmerie, réduite à peau de c—–n !
Avis aux photographes amateurs ; La direction va bientôt organiser un concours photos, thème « le cendrier », le cendrier station d’accueil (pour la cigarette électronique), le cendrier pot de chambre, le cendrier bassine (pour les pieds fumants), le cendrier japonais (toujours vide pour avoir un œil sur la geisha, etc.…
Pour ceux qui sont soucieux de leur avenir et n’ont peut être plus confiance en UPM, surtout inscrivez vous sur le site « cadre emploi » et sachez vous vendre au mieux.
P.S.E : plan de sauvegarde de l’emploi !
Prochaines dates de CCE et CE
C.C.E : 09 et 10/10. 23 et 24/10
C.E exceptionnel le 30/09 pour la fin de la présentation…
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