Chapelle Darblay : la victoire enfin !

*Communiqué de Presse

Chapelle Darblay : la victoire enfin !

Quelle victoire !

Trois ans après la préemption de la papeterie Chapelle Darblay.

Six ans après l’annonce du PSE. (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) Alors que l’avenir de l’usine est en sursis, les ultimes pressions de la CGT, des élu-e-s politiques progressistes et des forces de gauche ont permis de débloquer in extrémis la situation.

Vendredi soir, 6 juin, l’Etat entre au capital de l’usine à hauteur de 27 millions et 25 millions en aides et subventions. Le Comité Régional CGT Normandie salue la victoire ouvrière du syndicat de la Papeterie et de leurs trois camarades, Cyril, Julien et Arnaud, qui n’ont jamais baissé les bras afin de maintenir leur outil de travail, au service du collectif.

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Cette victoire est aussi celle de toute la CGT et de toutes celles et ceux qui s’emploient au quotidien à la construction d’un projet de société tournée vers la justice sociale et environnementale. 
Une victoire qui donne espoir aux travailleurs et travailleuses pour combattre la casse industrielle et sociale au nom des appétits financiers du capital.

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Des nouvelles étapes s’ouvrent d’ici le redémarrage de l’usine et l’ouverture du bureau d’embauche. Notamment la levée des fonds nécessaires par le repreneur Fibre Excellence.

Le Syndicat CGT de la Papeterie et toute la CGT y veilleront ! Merci à vous toutes et tous, organisations syndicales, associations, CESER de Normandie, élu- e-s progressistes, forces de gauches, aux appuis qui se sont faits attendre et à tous-tes les
anonymes qui par leurs soutiens, interventions, prises de positions, actes ont permis de sauver ce fleuron industriel de plus de 90 ans.

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La Secrétaire Régionale, Corinne VAUTIER
Comité Régional CGT de Normandie 8, avenue Colonel Rémy 14000 Caen
Tél : [phone] – e-mail : [e-mail]
A CAEN, le 10 juin 2025

« On a réussi »

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« On a réussi » : la joie de Cyril Briffault, Julien Sénécal et Arnaud Dauxerre, de la papeterie Chapelle Darblay

Clic sur le lien ci dessous pour entendre la bande sonore

 https://www.francebleu.fr/emissions/ici-matin-l-invite-de-ici-normandie/on-a-reussi-la-joie-de-cyril-briffault-julien-senecal-et-arnaud-dauxerre-de-la-papeterie-chapelle-darblay-7241869. 

 

 

 

 

 

 

 

Arnaud Dauxerre (à gauche), Julien Sénécal (au centre) et Cyril Briffault (à droite). © Radio France – Raphael Tual

 

Ce sont trois acteurs principaux, emblématiques du combat pour sauver Chapelle Darblay : après l’annonce de l’engagement de l’Etat, Cyril Briffault, Julien Sénécal et Arnaud Dauxerre sont les invités de ICI Normandie ce lundi.

C’était la pièce manquante du puzzle : plus de cinq ans après la fermeture de la Chapelle Darblay, à Grand-Couronne près de Rouen, l’État s’est engagé ce vendredi à soutenir le projet de reprise de la papeterie, mené par le groupe canadien Fibre Excellence. Il va mettre 52 millions d’aides en tout : 27 millions sous forme d’entrée au capital et 25 millions, sous forme de subventions et d’appels à projets. « On peut dire simplement ce matin, on a réussi, c’est déjà pas mal », réagit ce lundi 9 juin, Cyril Briffault, délégué CGT, l’un des grands défenseurs du projet. « Ca n’était pas gagné, c’était loin d’être gagné, il fallait une volonté, une décision, il fallait que ça avance, et bien c’est réussi. »

Pourquoi l’Etat s’est engagé

Comment expliquer cette décision de l’Etat après des mois de tergiversations ? « Je pense que c’est un intérêt du territoire, et que l’État a vu que lorsque l’ensemble des acteurs sont autour d’une table, l’intérêt c’est de les accompagner. Les territoires se sont emparés de leur avenir industriel, tous les acteurs étaient autour de la table, il n’en manquait un pour faciliter le montage financier », analyse Arnaud Dauxerre, représentant des cadres. L’Etat devient ainsi actionnaire, associé à ce projet de reprise. « Une caution, une garantie financière, pour favoriser le montage financier. »

Pour Julien Sénécal, « le gouvernement parle tous les jours de réindustrialisation de la France. On voit que les plans sociaux continuent et qu’il n’y a pas beaucoup de sites comme cela. Je pense que quand Emmanuel Macron a été interpellé sur le sujet [lors d'une interview sur TF1, par Sophie Binet, la patronne de la CGT], il a eu l’occasion de faire quelque chose, il a donné l’aval au ministre de l’Industrie. » Pour que l’Etat verse cette aide, il reste une condition, précise de son côté Arnaud Dauxerre, « que le montage financier, que le financement du projet soit validé et finalisé. Certes, ces chiffres donnent le chiffre mais nous parlons d’une industrie lourde. » Fibre Excellence va devoir trouver 160 millions d’euros de fonds privés.

Marianne Naquet

Reportage FR3 8 juin

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Chapelle Darblay : l’État entre au capital,

« une très belle victoire » selon la CGT 

   article écrit it par Amandine Pointel

Fermée en 2019, la papeterie Chapelle Darblay à Grand-Couronne (Seine-Maritime) va renaître. L’État investit 27 millions d’euros dans le projet de reprise porté par le groupe Fibre Excellence. La CGT célèbre une victoire obtenue après plus de cinq ans de lutte.

La renaissance de la papeterie Chapelle Darblay franchit une étape décisive. Selon les informations d’ICI Normandie, confirmées par la CGT, l’État s’engage à hauteur de 27 millions d’euros dans le capital de l’entreprise qui pilotera la relance du site industriel de Grand-Couronne, près de Rouen.

L’État devient actionnaire du projet de relance

Le projet est porté par le groupe Fibre Excellence, spécialisé dans la pâte à papier, accompagné de trois anciens salariés du site, avec le soutien de la métropole Rouen Normandie, de la ville de Grand-Couronne et de la CGT.

Plutôt qu’un prêt via la Banque publique d’investissement, un temps envisagé, l’État a choisi une entrée en « equity« , une participation directe au capital, faisant de lui un actionnaire à part entière de l’entreprise de reprise.

Ce soutien public, déterminant, vise à boucler un plan global d’investissement estimé à 274 millions d’euros.

« 27 millions pour nous ça représente une somme, mais sur un projet de 250 à 270 millions pour redémarrer un site qui finalement vaut encore deux fois plus que ça, ce n’est pas si important. Ce qui est important pour l’industriel, c’est d’être accompagné par l’État », explique Cyril Briffault, délégué syndical CGT Chapelle Darblay.

Une victoire syndicale historique selon la CGT

Après l’annonce de sa fermeture en 2019, Chapelle Darblay était jusqu’alors la dernière papeterie française spécialisée dans le recyclage de papier journal. L’annonce avait suscité une forte mobilisation locale, syndicale et politique, pour préserver l’activité industrielle et les savoir-faire sur le territoire.

« C’est une très belle victoire ! Ça représente deux années de travail acharné pour qu’on puisse avoir un accompagnement », nous lance Cyril Briffault, délégué syndical CGT Chapelle Darblay.

Dans un communiqué publié ce samedi, la CGT rappelle que l’usine représentait « un modèle d’économie circulaire », avec une technologie avancée et un impact écologique maîtrisé.

« Cela va enfin permettre de relancer cet outil avec une production de papier pour emballages, avec une chaudière biomasse, une station d’épuration biologique et à terme la création de près de 200 emplois », se félicite la CGT.

Cinq ans de combat

Pour la CGT, cette annonce marque l’aboutissement d’un combat. Depuis l’annonce de la fermeture par UPM en septembre 2019, les représentants syndicaux, soutenus par les anciens salariés, n’ont cessé d’alerter les pouvoirs publics, de chercher des repreneurs et de défendre l’intérêt industriel du site.

Parmi les moments forts de cette mobilisation : la préemption du site par la métropole Rouen Normandie en mai 2022, qui a permis de préserver sa vocation industrielle, ou encore l’interpellation d’Emmanuel Macron en direct à la télévision par un syndicaliste.

« Il aura fallu encore trois ans de combat, en multipliant jusqu’au dernier jour les démarches, en interpellant le Président de la République en direct à la télévision, pour gagner un soutien financier concret de l’État », souligne le syndicat dans son communiqué.

« La victoire finale, ce sera quand on aura de la vapeur d’eau qui sortira de notre cheminée et qu’on ressortira de la production. Tous les feus sont au vert, on va se battre pour que ça se passe bien », conclut Cyril Briffault.

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Chapelle Darblay : et enfin la victoire !

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Le 10 septembre 2019, UPM annonçait la fermeture de la Chapelle Darblay (Seine Maritime), usine papetière symbole de l’économie circulaire et en tous points exemple à suivre en termes d’impact écologique. Cette usine à la pointe de la technologie recyclait l’équivalent du tri de vieux papiers de 25 millions d’habitants de notre pays…

Le 10 septembre 2019, UPM annonçait la fermeture de la Chapelle Darblay (Seine Maritime), usine papetière symbole de l’économie circulaire et en tous points exemple à suivre en termes d’impact écologique. Cette usine à la pointe de la technologie recyclait l’équivalent du tri de vieux papiers de 25 millions d’habitants de notre pays.

Aussitôt, avec ses trois représentants demeurés dans l’entreprise, la CGT mettait tout en œuvre pour empêcher la destruction annoncée. Sans jamais faiblir, sans jamais baisser les bras malgré la fermeture de l’usine, la période du Covid, l’incendie de Lubrizol si proche du site, les trahisons, les changements de gouvernement, les promesses vite reprises et tant d’autres obstacles. En lien avec les anciens salariés, avec l’appui des structures de la CGT, le trio de la Chapelle Darblay multiplie les initiatives et trouve des repreneurs.

Une première victoire : la préemption du site par la métropole Rouen Normandie le 10 mai 2022 pour garantir sa vocation papetière. Une préemption qui marquera l’histoire sociale et juridique. Le site est aussitôt racheté par Veolia accompagné par Fibre Excellence.

Il aura fallu encore trois ans de combat, en multipliant jusqu’au dernier jour les démarches, en interpellant le Président de la République en direct à la télévision, pour gagner un soutien financier concret de l’État.

Cet engagement, sous la forme d’une entrée au capital, vient d’être confirmé ce vendredi 6 juin. Il doit permettre à Fibre Excellence de lever auprès des banques le financement nécessaire au redémarrage de l’usine. Cela va enfin permettre de relancer cet outil avec une production de papier pour emballages, avec une chaudière biomasse, une station d’épuration biologique, et, parallèlement toujours dans le domaine du recyclage, la remise en état de la voie ferrée et de l’accès à la Seine, et à terme la création de près de 200 emplois.

2096 jours soit 5 ans, 8 mois et 26 jours : c’est le temps qu’il aura fallu pour éviter la destruction de ce fleuron industriel.

Oui la lutte syndicale paie ! La CGT salue cette magnifique victoire, la lutte acharnée des 217 Pap Chap et de leurs trois délégués. La CGT remercie toutes celles et ceux qui se sont engagés à leurs côtés et notamment les élus locaux et parlementaires. Cet exemple doit donner confiance à toutes celles et ceux qui se battent pour travailler et vivre dignement !

 

L’Etat ne renonce pas au projet Chapelle Darblay

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L’Etat ne renonce pas au projet Chapelle Darblay et pourrait même participer en fonds propres pour le sauver. Cinq après la fermeture de cette papeterie industrielle située près de Rouen (Seine-Maritime), la reconversion du site étudiée par le canadien Fibre Excellence reste au point mort.

Il manque une cinquantaine de millions d’euros de prêt pour garantir l’emprunt de 160 millions d’euros dont a besoin l’industriel afin de financer les plus de 240 millions d’euros d’investissements nécessaires à la relance du site, pour cette fois produire du carton.

Après bien des options imaginées, Bercy et Matignon envisagent, selon nos informations, de recourir à un apport en capital dans la future société de projet qui porterait l’opération. D’après plusieurs sources, l’Agence des participations de l’Etat pourrait être mise à contribution, mais d’autres leviers, comme l’accélérateur FTS de France 2030, ne sont pas exclus. Avec une condition sine qua non : que Fibre Excellence obtienne son prêt.

 

 

Conférence de presse pour la Chapelle Darblay à Montreuil ce 27 mai.

Retraites, Protection Sociale, Salaires, Emploi = meme

reportage FR3

Le courrier d’interpellation du ministre de l’Industrie et de l’Energie par la CGT, la Mairie de Grande COURONNE et la métropole ROUEN NORMANDIE

Monsieur Marc FERRACCI
Ministre de l’Industrie et de l’Énergie
de France
139 rue de Bercy
75012 PARIS

Rouen, le 22 mai 2025

Monsieur le Ministre,

Nous faisons suite à nos échanges récents sur le dossier de la papeterie Chapelle Darblay de Grand-
Couronne et voulons vous redire notre détermination et notre attente d’un positionnement favorable et
définitif de l’Etat.

Comme vous le savez, nous nous sommes fortement mobilisés depuis plusieurs années pour créer
les conditions nécessaires au redémarrage de l’activité de Chapelle Darblay. Le projet fait particulièrement sens tant du point de vue de la réindustrialisation que de la transition écologique et du développement de l’économie circulaire (capacité de recyclage de 480 000 tones dans un rayon de 400 km, agglomération parisienne inclue, outil industriel performant, utilisation massive de la voie fluviale,180 emplois à minima, marché PPO- papier pour ondulé …).

La Métropole s’est notamment engagée dans sa réussite en prenant il y a 3 ans la décision de
préempter le site en vue de lui redonner un avenir industriel et en instruisant toutes les initiatives
possibles dans les limites des dispositions législatives et règlementaires qui régissent ses
interventions. Le soutien de l’Etat a à l’époque été précieux et facilitateur. Il nous faut aujourd’hui
achever ce travail collectif qui mobilise salariés, acteurs publics locaux, nationaux et acteurs privés
dans une synergie qui a été saluée.

De notre côté, nous sommes prêts. Le projet de reprise doit désormais voir se concrétiser les
engagements de toutes les parties prenantes impliquées pour le redémarrage de l’usine et ce dans
les meilleurs délais.

A ce stade, Fibre Excellence fait état d’un besoin de financement à hauteur de 274M€ dont 70M€ en
equity, nécessaires à la levée de dette.

La Métropole Rouen Normandie ne pouvant légalement intervenir au capital des sociétés a pris une
série d’engagements :

- Proposition de montage prévoyant la séparation des actifs énergie/chaudière et
papeterie pour faciliter la mobilisation des financements et permettre l’intervention de
la SEM Axe Seine Énergies Renouvelable ;

- Intervention de la SEM ASER en capital et de la Métropole en aide à l’investissement
à hauteur totale de 5M€ sur l’actif chaudière. Cette intervention est également
susceptible de générer le concours financier complémentaire des partenaires de la
SEM pour atteindre un total de 18 M€ ;

- Acquisition auprès de SNDP, le moment venu, des fonciers inexploités et libres de
toute occupation dans le cadre du projet de reprise dès lors que Fibre Excellence
serait devenu propriétaire du site. Le montant de ces acquisitions est estimé à 5 M€
pour une surface d’environ 10Ha.

S’agissant de l’accompagnement financier, la nouvelle entreprise pourra bénéficier d’une exonération
fiscale de CFE sur cinq années conformément à la délibération prise par la Métropole (100% les 1ère,
2ème et 3ème années, 66% et 33% les 4ème et 5ème année). La Région est également engagée.

L’ensemble des outils financiers dont nous disposons sont donc mobilisés et nous n’attendons plus
que l’État mobilise les siens pour produire l’effet levier nécessaire au projet de reprise de l’usine et
l’engagement rapide des phases de travaux.

Le temps passé à structurer la position de l’ensemble des acteurs publics pénalise le positionnement
de l’entreprise sur le marché en plein essor du PPO et sur lequel elle est prête à s’engager. Nous ne
pouvons plus attendre. Fibre Excellence a déjà indiqué qu’elle abandonnerait le projet, si l’État devait
ne pas apporter de réponse rapidement. La BPI est sollicitée depuis plus d’un an pour un apport de
27,5 M€, nous avons besoin que cet engagement se concrétise.

Dans le contexte économique actuel, l’annonce de la réalisation de ce projet industriel majeur
constituerait, à n’en pas douter, un signal fort et une excellente nouvelle pour la France et pour
l’ensemble des acteurs impliqués dans sa réussite.

Nous souhaitons ardemment pouvoir aboutir ensemble.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de notre haute considération.

Nicolas MAYER-ROSSIGNOL  Président de la Métropole Rouen Normandie
Julie LESAGE Maire de Grand-Couronne
Sophie BINET Secrétaire Générale de la CGT