Chapelle Darblay. « Tout est prêt, on n’attend plus que l’Etat »
Posté par cgtchapelledarblayupm le 20 mai 2025
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Chapelle Darblay.
« Tout est prêt, on n’attend plus que l’Etat » :
les salariés sauront le 23 mai
si leur usine peut redémarrer
L’Etat avait promis de s’engager financièrement pour la réindustrialiser. Depuis l’arrêt de la papeterie Chapelle Darblay de Grand-Couronne (Seine-Maritime) il y a 5 ans, les salariés attendent les fonds publics qui permettraient le redémarrage de l’usine. L’accord pourrait être donné le vendredi 23 mai.
Voilà 5 mois que le dossier est entre les mains du ministère de l’industrie. Le 20 décembre dernier, le ministre annonçait aux salariés de Chapelle Darblay un sursis pour trouver les financements nécessaires à la reprise d’activité de la papeterie, fermée en 2019. Depuis rien n’a bougé, ou presque.
Le site, préempté en mai 2022 par la Métropole Rouen Normandie, elle-même soutenue par l’Etat, est mis à disposition de Fibre Excellence, spécialiste de la fabrication de la pâte à papier. Le groupe a pour projet de réindustrialiser Chapelle Darblay en économie circulaire.
Une reconversion qui nécessite un investissement de 250 millions d’euros avec une levée de fonds importante, de 27 millions d’euros, injectée par l’Etat, par l’intermédiaire de la BPI, la Banque Publique d’Investissement. Un « simple prêt » d’argent, rappelle le délégué syndical CGT de l’usine, Cyril Briffault.
L’usine prête à redémarrer
Mais avant de valider l’investissement financier de l’Etat, la BPI doit procéder à des vérifications. Accompagnés de salariés de Fibre Excellence, des agents de la BPI se sont rendus sur le site en début d’année pour estimer le coût de la remise en route de l’usine. »Ils ont visité les 33 hectares, vérifié l’état des machines. Tout a été bien entretenu, il n’y a pas de rouille. Ça n’attend que de redémarrer », raconte Cyril Briffault, délégué syndical CGT à la papeterie.
Pour le représentant syndical, cette attente du feu vert de la BPI est incompréhensible : « Les autorisations préfectorales ont été données, les réunions publiques ont eu lieu, les études de faisabilité aussi, les cabinets d’ingénieurs sont OK, tout ce qui manque c’est que la BPI dise oui, on vous accompagne ».
Selon lui, la lenteur du processus viendrait d’un problème de débouchés sur le marché de la papeterie, trop concurrentiel dans le secteur géographique de Grand-Couronne. « La vallée de la Seine, on l’appelait la vallée du papier. Il y en a beaucoup dans le coin mais ici on fera un type de produits qui ne se fait pas ailleurs », rappelle Cyril Briffault.
Si la réponse de la BPI est positive, 150 emplois seraient créés dans un premier temps.
Une réponse « décevante » du président 
Mardi 13 mai 2025, Emmanuel Macron était l’invité de Gilles Bouleau sur TF1, dans Les Défis de la France. 3 heures de direct durant lesquelles le chef de l’Etat a répondu aux questions de personnalités politiques, syndicales et d’anonymes.
Invitée pendant une dizaine de minutes, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT a interpellé le président sur la situation de 4 industries françaises dont les emplois sont actuellement menacés : « Allez-vous enfin débloquer 20 millions d’euros pour permettre de relancer l’activité de la papeterie Chapelle Darblay qui a été fermée il y a quelques années ? » Le président assume : « je n’ai pas la réponse », avant d’ajouter »on n’a jamais cessé le combat pour les entreprises ».
Peut-être que le président s’est dit que ce n’était pas un sujet d’actualité. Peut-être qu’il s’est dit qu’on était déjà morts. Mais non, on est toujours là et on n’attend que lui.
Réponse décevante, regrette Cyril Briffault, délégué syndical CGT à la papeterie : « Le sujet, il le connaît très bien. Il a été élu en 2017, interpellé plusieurs fois à ce propos. Il a même reçu les dirigeants du repreneur Fibre Excellence à Choose France l’année dernière ».
Vendredi 23 mai, la BPI devrait donc se prononcer en faveur ou non d’une levée de fonds de l’Etat et donnera aux salariés la direction à prendre : « Est-ce qu’ils vont demander un délai supplémentaire ? Est-ce qu’ils vont nous accompagner ? Est-ce qu’on nous dira que ça s’arrête là ? Dans ce cas, l’Etat devra prendre une décision à la hauteur de ses responsabilités », conclut Cyril Briffault.
article france 3 Normandie
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